
« Quand on commence le travail de dramathérapie avec des personnes réfugiées, on travaille sur des choses très simples, comme pouvoir dormir la nuit », explique Marianna Kazmierczak, qui accompagne des exilés au sein d’un centre à Ris-Orangis.
– À les voir faire du théâtre joyeusement, il est difficile d’imaginer que ces personnes ont vécu les affres de l’exil. Pitschu a dormi dans la rue à Paris. Dicky n’a pas supporté de se séparer de sa famille restée en République démocratique du Congo. Hermine Clarisse a souffert de se retrouver toute seule en France. Fiona, elle, a été victime d’agression sexuelle.
Toutes ces personnes viennent régulièrement aux ateliers de dramathérapie organisés par le Centre d’accompagnement psychosocial pour les personnes exilées (Capse) de Ris-Orangis dans le département de l’Essonne en région parisienne, géré depuis 2021 par Groupe SOS. (...)
« La dramathérapie, c’est une technique qui permet de libérer l’esprit, d’exprimer les émotions, de se sentir bien par le jeu », explique Marianna Kazmierczak, qui anime ces ateliers depuis environ deux ans par l’intermédiaire de l’association le Chêne et l’hibiscus. (...)
Ces patients en souffrance psychique sont redirigés par des psychologues et des travailleuses sociales du Capse, sur la base du volontariat. Au début, beaucoup de personnes réfugiées ont hésité à y participer, ne voyant pas nécessairement les bienfaits de ces séances. « Je suis déjà folle, c’est ça ? », a d’abord pensé Hermine Clarisse. La Camerounaise a finalement été totalement convaincue. (...)