
En novembre dernier, la 17ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris se penchait sur une affaire qui avait perturbé le lancement de Blast en 2021. Du jour au lendemain, Maxime Renahy avait quitté ceux avec qui il travaillait depuis des mois alors que notre média était sur le point de se lancer. Pour se justifier, il affirmait qu’un milliardaire nous finançait. Face à ces affabulations, Blast a porté plainte. Trois ans plus tard, l’autoproclamé lanceur d’alerte est renvoyé à ses errances : le tribunal l’a sèchement condamné, constatant que ces « révélations » ne reposaient sur rien. Le prétendu « scandale Blast » n’en était pas un, il s’est transformé en affaire Renahy. Celle d’un menteur qui n’a cessé de trahir tout au long de sa vie.
Maxime Renahy a été condamné à verser 7 500 euros d’amende à Denis Robert et à Blast en raison du préjudice moral lié à ses propos diffamatoires et mensongers. En d’autres termes moins tenus, Renahy est un menteur. (...)
Parallèlement à cette campagne de dénigrement, en parangon de la morale, Maxime Renahy avait attaqué et mis en cause Élise Van Bendeden, la présidente d’Anticor, également fondatrice de Blast. Selon lui, Blast comme Anticor bénéficieraient donc du financement occulte d’Hervé Vinciguerra, un homme d’affaires français ayant fait fortune en revendant un brevet à Microsoft. Pour Anticor, le don de 5 000 puis 7 000 euros par mois - sans contrepartie - n’était pas occulte. Pour Blast, il était inventé de toute pièce par l’intéressé.
Lancé dans sa folle croisade, qui a nourri un procès en sorcellerie et abouti pour Anticor à la perte de son agrément, qui permettait de relancer les affaires que le pouvoir enterre - pour qui, quels intérêts, la question est posée après le prononcé de sa condamnation ? (...)
A la surprise du tribunal et de Denis Robert, fondateur de Blast, il avait convoqué son unique témoin : l’avocat Juan Branco, auteur du bestseller Crépuscule - dont la préface a été écrite par Denis Robert. (...)
Une autre joyeuseté inventée et relayée par ce même Renahy portait sur les salaires de ministres qu’auraient prévu de s’octroyer les cadres de Blast. Pour étayer ses dires, ce professionnel de l’alerte (un métier pour lui, comme une extension de ce qu’on appelle l’intelligence économique) a délivré des captures d’écran, des copies de mails et des enregistrements de conversations privées encore. Tout un attirail qui n’a pas convaincu non plus le tribunal de son sérieux. Et pour lesquels une plainte pour l’infraction d’interception, détournement, utilisation et divulgation de correspondance électronique a été également déposée contre lui au tribunal de Metz.
En mars 2021, ces accusations spectaculaires, aussi lourdes que diffamatoires, étaient intervenues à une semaine de la fin de la campagne de financement lancée par Blast sur la plateforme KissKissBankBank. Avec effet immédiat : celle-ci avait fortement ralenti, alors que les quelques jours avant la clôture sont un moment d’accélération des dons. Les accusations de Renahy ont porté à ce projet très attendu un préjudice réel. (...)
En dehors d’un droit de réponse, face à la violence et à la réitération des accusations, nous avions été contraints de choisir la voie judiciaire en déposant deux plaintes : l’une pour diffamation, l’autre pour détournement, utilisation ou divulgation de correspondance (...)
Et trois ans plus tard, après un procès où chaque partie été entendue et a présenté ses éléments, la décision est donc tombée. (...)
Après le prévenu, le témoin vedette est sorti de sa boîte. Un moment lunaire. Le tribunal a aussi écouté patiemment Juan Branco Lopez. Avec beaucoup de mérite. Plus brouillon et confus, tu meurs. (...)
l’avocat a délivré des propos dont le sens et la cohérence n’ont pas, c’est un euphémisme, éclairé les débats ni rétabli une crédibilité plus qu’entamée. Ni aidé la cause de son ami. C’était a priori l’objectif. (...)