C’est la conséquence logique des élections législatives d’octobre dernier qui ont fait de Javier Milei et ses alliés la première force politique du pays. Pour la première fois de son mandat, le Congrès argentin a validé le budget ultralibéral du président d’extrême droite.
Le Sénat argentin a approuvé vendredi 27 décembre le premier budget en deux ans de présidence de l’ultralibéral Javier Milei, dont la cure d’austérité était contrainte par l’hostilité du Parlement jusqu’aux législatives d’octobre. Après les députés, la chambre haute a validé le budget 2026 de la troisième économie d’Amérique latine par 46 voix pour, 25 contre et une abstention à l’issue de plus de huit heures de débat. La séance diffusée en direct à la télévision argentine montre les sénateurs valider à leur tour le budget, après l’aval du parlement. Une première depuis 2023.
Sur le papier, ce budget 2026 est en hausse de 7 % par rapport à celui de cette année, mais compte tenu de l’inflation chronique qui empoisonne l’économie argentine, l’État argentin s’engage à réduire ses dépenses d’un quart par rapport à 2023. Le président va donc poursuivre son programme d’austérité avec l’aval du Congrès et plus seulement par le biais de décrets présidentiels. Faute de majorité au Parlement, Javier Milei gouvernait sur la base du budget de 2023, reconduit, plombant les financements de certains services publics. Il a été cependant conforté fin octobre par un succès lors d’élections législatives de mi-mandat et a réduit les vacances d’été des parlementaires pour les faire plancher sur ses projets de réforme avant la fin de l’année.
Fin du plancher de dépenses pour l’éducation et la science
Le budget approuvé vendredi prévoit une inflation de 10,1%, une croissance du PIB de 5% pour l’année prochaine et réaffirme l’objectif d’équilibre des comptes publics pour le pays très endetté, soutenu financièrement par le FMI et Washington.
La mesure la plus controversée met fin au plancher minimum de dépenses publiques pour financer l’éducation et la recherche scientifique et impose de nouvelles limites au financement des universités publiques, de quoi faire réagir l’opposition. (...)