
Des affrontements entre la police et des manifestants ont éclaté mercredi à Buenos Aires, lors d’une marche en soutien aux retraités, faisant au moins 20 blessés, dont un grave. Les supporters des principaux clubs de football du pays s’étaient joints aux manifestants.
Des heurts entre police et manifestants lors d’une marche pour la défense des retraités mercredi 12 mars à Buenos Aires, en Argentine, à laquelle se sont joints de nombreux supporters de clubs de football rivaux comme Boca Juniors ou River Plate, ont fait au moins 20 blessés, dont un grave, selon le gouvernement de la capitale argentine.
Dans ces affrontements, parmi les plus violents en 15 mois de présidence de Javier Milei, des pierres et des projectiles divers ont visé la police, qui a fait usage de lanceurs de balles en caoutchouc, de canons à eau et de gaz lacrymogène à de nombreuses reprises.
La manifestation a dégénéré en milieu d’après-midi, après un long face-à-face tendu, puis de premières bousculades entre les forces de l’ordre et plusieurs centaines de manifestants aux abords du Parlement. Les heurts se sont ensuite déplacés vers la Place de Mai, siège de la présidence.
Une voiture et une moto de police ont été incendiées et plus de 100 personnes ont été arrêtées, a indiqué la police. (...)
Mercredi soir, des concerts de casseroles en différents points de la capitale argentine avaient pris le relais des affrontements et des personnes bloquaient des rues en entonnant des chants hostiles à Javier Milei et sa ministre de la Sécurité.
"S’ils touchent aux vieux..."
Depuis des années, chaque mercredi à Buenos Aires voit une mobilisation de retraités – parfois quelques dizaines, parfois des centaines ou plus – pour protester contre la dégradation de leur pouvoir d’achat de longue date, en particulier une chute brutale aux premiers mois de la présidence de l’ultralibéral Javier Milei. (...)
Ces derniers jours, des appels se sont multipliés sur les réseaux sociaux entre supporters de clubs de football du pays, dont les grands River Plate, Boca Juniors, Racing, Independiente, pour se joindre aux retraités. À la fois pour appuyer leurs revendications, et protester contre la dureté de la police lors des mercredis précédents.
"S’ils touchent aux vieux, quel bordel se prépare !", ou "Milei, ordure, tu es la dictature !", chantaient des groupes de supporters dans des rues menant au Parlement. (...)
Une "marche déstabilisatrice", dénonce le gouvernement (...)