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Après la libération du Geo Barents par la justice italienne, MSF dénonce la "criminalisation" des ONG en Méditerranée
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Article mis en ligne le 13 septembre 2024
dernière modification le 12 septembre 2024

Le président de Médecins sans frontières, le chirurgien grec Christos Christou, a accusé l’Italie de criminaliser les ONG de secours en Méditerranée après que le Geo Barents a été autorisé à retourner en mer, mercredi, par une décision en appel du tribunal de Salerne. Le justice italienne avait ordonné, le 26 août, l’immobilisation du navire humanitaire pour une période de 60 jours.

Médecin sans frontières (MSF) a poussé un ouf de soulagement. Après deux semaines d’immobilisation, le Geo Barents va pouvoir reprendre la mer et les sauvetages en Méditerranée. Le navire humanitaire de l’ONG était immobilisé depuis le 26 août au port de Salerne, dans le sud de l’Italie, placé en détention administrative par les autorités italiennes pour avoir effectuer plusieurs sauvetages de migrants en mer à la suite.

Mais MSF a fait appel et le tribunal de Salerne a annulé mercredi 11 septembre cette mesure. (...)

Immobilisation de bateaux et ports lointains

Il s’agissait de la troisième immobilisation du Geo Barents en vertu d’un décret-loi italien datant de janvier 2023, qui a également bloqué des navires de sauvetage d’autres ONG comme SOS Méditerranée, Sea-Eye et Sea-Watch pour des périodes pouvant aller jusqu’à 60 jours, des immobilisations souvent annulées dans le passé par les tribunaux italiens, la dernière fois en juin. (...)

Les détentions de navires de sauvetage par l’Italie s’inscrivent dans un "ensemble de mesures et de moyens visant à créer des obstacles à ce que nous faisons en Méditerranée", selon Christos Christou.

En vertu de la loi italienne, les navires des ONG sont tenus de n’effectuer qu’un seul sauvetage à la fois, une disposition qui met les vies d’autres migrants en danger, dénoncent les humanitaires. Ils sont également obligés de débarquer les migrants dans des ports éloignés, ce qui augmente les délais et les coûts de retour en mer pour d’autres sauvetages. (...)