
Cette pétition, lancée par la CIAMS (Coalition Internationale pour l’abolition de la maternité de substitution), est portée par une soixantaine d’organisations féministes et en faveur des droits humains.
Contexte
La Conférence de la Haye de droit international privé s’est engagée depuis 2010 à élaborer un projet de convention internationale qui traite de filiation dans le contexte de la GPA afin de garantir aux personnes qui y ont recours, les effets de la GPA transfrontières
L’aboutissement de ces travaux, prévu à horizon 2024-2025, serait redoutable car ils légitimeraient mondialement le recours à la GPA, au profit d’une industrie qui exploite la capacité reproductive des femmes. En prenant résolument le parti du marché de la GPA, la Conférence de la Haye bafoue totalement les droits des femmes et des enfants.
Avant même la finalisation de ces travaux, leur impact se fait sentir. Différentes instances nationales (lorsque la GPA est interdite) ou internationales (comme l’UE) s’y réfèrent, en considérant que cette éventuelle convention va permettre une réglementation internationale, leur évitant ainsi d’avoir à prendre des décisions à leur niveau.
Là où la GPA prolifère, au lieu de l’interdire, des initiatives législatives visent à l’encadrer. Or, réglementer la GPA consiste, tout au plus, à normaliser l’exploitation des femmes pour leurs capacités reproductrices et jamais à l’éradiquer [1].
Appel (...)