
Le président élu, reconnu coupable en mai de 34 chefs d’accusation dans l’affaire de l’achat du silence de la star du X en 2016, a été dispensé de peine vendredi. Il devient tout de même le premier président élu de l’histoire des États-Unis à écoper d’une sanction pénale.
Après l’avoir remercié, le juge Juan Merchan a rappelé les « circonstances uniques et exceptionnelles » de la situation. Il a ensuite prononcé une dispense de peine, « la seule sentence » possible à ses yeux, et a souhaité à Donald Trump : « Bonne chance pour votre second mandat. »
Cour suprême
Jusqu’au dernier jour et jusque devant la Cour suprême à Washington, les avocats du 45e et bientôt 47e président américain ont multiplié les recours en brandissant son immunité présidentielle passée et à venir, afin d’empêcher le juge de sanctionner leur client.
Mais jeudi soir, la plus haute juridiction des États-Unis a rejeté par cinq voix contre quatre une ultime requête.
Avec le prononcé de cette peine, la plus faible possible, plus de sept mois après avoir été déclaré coupable par un jury de douze citoyens unanimes devant une cour pénale de Manhattan, Donald Trump va entrer le 20 janvier, à 78 ans, à la Maison-Blanche avec l’étiquette d’un repris de justice.
Mais le fardeau sera surtout symbolique, pour celui qui a échappé à toute conséquence judiciaire dans les trois autres affaires où il avait été inculpé, dont la plus grave devant la justice fédérale pour ses tentatives illégales d’inverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020.
Dans ce dernier dossier, le procureur spécial Jack Smith a abandonné les poursuites après l’élection de Donald Trump le 5 novembre, alors que le procès n’avait pas commencé. (...)
Assailli par les recours des avocats et à la suite d’une décision majeure de la Cour suprême le 1er juillet sur l’immunité présidentielle, le juge Merchan a dû repousser à plusieurs reprises le prononcé de la peine, de juillet à septembre, puis à novembre, après la présidentielle.
La victoire de Donald Trump a déclenché une nouvelle salve de recours de la défense, mais Juan Merchan a maintenu la sentence. (...)