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chroniques du yeti
Zoé, Yanis, Panagiotis et les 39 autres rebelles face aux capitulards tsipriotes
Article mis en ligne le 15 août 2015

Ils étaient 42 députés Syriza, soit 6 de plus qu’à la précédente session du 23 juillet, à s’opposer au projet de “sauvetage” de la Grèce par ses créanciers vendredi très tôt le matin. À la tête de la rébellion, Zoé Kostandopoulou, Yanis Varoufakis et Panagiotis Lafazanis.

42 députés, c’est presque un tiers des élus Syriza au Parlement grec. Autant dire que la rupture est en passe d’être consommée au sein du mouvement emmené par un Alexis Tsipras à la position de plus en plus fragilisée

(...) la résistance politique s’organise et s’amplifie — 5 députés récalcitrants de plus, ce n’est pas rien ! — contre les capitulards tsipriotes, qualificatif méprisant attribué au camp des partisans d’Alexis Tsipras par l’indispensable Panagiotis Grigoriou sur son blog, Greek crisis [1].

Zoé Kostandopoulou , présidente de la Vouli, fait désormais figure de mère courage irréductible dressée contre la politique calamiteuse d’austérité infligée par un Premier ministre grec qui ne sait pas trop comment se défaire de cet encombrant et virulent personnage.

Yanis Varoufakis , ex-ministre des finances, est le type même de l’intellectuel formé par le “système”, défenseur un temps du système, mais qui, revenu de tout et dégoûté par ce qu’il y a vu, finit par se rebeller contre ce dernier. On peut juger Yanis Varoufakis fantasque et imprévisible. Mais le fait est que malgré quelques erreurs de trajectoire, il a su maintenir le cap de l’opposition à la débandade tsipriote, le seul aussi, comme le note Jacques Sapir, à bénéficier d’une aura médiatique et populaire susceptible de le propulser en leader charismatique de la résistance le moment venu.

Panagiotis Lafazanis , ex-ministre de l’Énergie écarté par Tsipras pour rebellitude lors de la capitulation du , est sans doute le moins médiatiquement connu des trois. Mais, informe Romaric Godin sur la Tribune, c’est lui qui anime la Plateforme de gauche récalcitrante de Syriza et qui appelle aujourd’hui, avec douze autres députés Syriza, à la création d’un nouveau mouvement “anti-mémorandum”. C’est bien lui qui reprend le flambeau du “oxi” triomphant et qui attend sans doute avec impatience la tenue du prochain congrès d’un Syriza au bord de la crise de nerfs.

On le voit, la bataille grecque est loin d’être terminée.(...)