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WANGARI MAATHAI, « PLANTEUSE D’ARBRES »
Article mis en ligne le 4 janvier 2013

Wangari Muta Maathai, née le 1er avril 1940 à Ihithe et morte le 25 septembre 2011 à Nairobi, était une biologiste kényane. Elle était également professeur en médecine vétérinaire. Cependant, elle est mieux connue pour son militantisme politique et écologique. Le 8 octobre 2004, elle devint la première africaine à recevoir le Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix ».

C’est grâce à la mentalité progressiste de ses parents que la jeune Wangari a la chance d’aller à l’école, pour ensuite être la première femme en charge d’une chaire universitaire à Nairobi.

En 1977, elle fonde le Green Belt Movement (mouvement de la ceinture verte), destiné à lutter contre la déforestation, facteur de sécheresse et de pauvreté pour les populations locales. Wangari pense globalement et agit localement ; elle constate que les communautés africaines n’avaient jamais commercialisé leur relation à la nature, et aujourd’hui elles sont menacées par la mondialisation, la privatisation et le biopiratage.

Du temps des colons, les sociétés africaines étaient qualifiées d’arriérées, leurs croyances pécheresses, leurs pratiques agricoles inefficaces, leurs systèmes tribaux absurdes, leurs normes culturelles barbares et sauvages. Mais W. Maathai, par les témoignages de ses grands parents, connait les bienfaits de la période précédant le colonialisme. Les chefs étaient obligés de rendre des comptes, les gens mangeaient à leur faim, leur histoire et leur vision du monde était véhiculée par leur riche tradition orale, leur cohabitation avec les autres créatures et la nature était harmonieuse. La perte du mode alimentaire indigène et l’oubli des méthodes culturales ont contribué à l’insécurité alimentaire et à la diminution de la biodiversité.

Dans le cadre du Mouvement de la Ceinture Verte, elle développe dans les villages un programme civique d’éducation à l’environnement. Elle explique que les problèmes sont politiques et sociaux, et qu’il est nécessaire de voter pour des politiciens plus honnêtes. Les femmes sont invitées à jouer un rôle plus préventif dans la société, par l’éducation, le planning familial, la recherche d’une alimentation saine et la lutte contre la corruption. (...)