
Pour le député Loïc Prud’homme, qui a présidé la commission d’enquête sur l’alimentation industrielle, « s’exposer à la malbouffe n’est pas un choix ».
Depuis plus d’un an, Loïc Prud’homme est en guerre contre ce qu’il appelle « la malbouffe ». Avec son style direct (« Vos pratiques rappellent celles de l’industrie du tabac », avait-il rétorqué aux représentants de grandes multinationales alimentaires en commission), le député insoumis milite dans la tribune vidéo ci-dessous pour un meilleur encadrement des pratiques industrielles. Avec une conviction : seul, il est difficile d’échapper à la malbouffe. (...)
Entre constats alarmants et esquisses de solutions, Loïc Prudhomme s’attarde sur le poids des lobbies. Leur importance contribuerait, d’après le député, à priver le consommateur d’une information complète et objective qui permette un choix éclairé.
La bataille de la réglementation autour du nutri-score, qui sera finalement obligatoire en 2020, en est pour lui un exemple. (...)
Au-delà du Nutri-score, il milite pour des affichages lisibles, qui n’induisent pas en erreur avec des packagings colorés et valorisants. Comme l’omniprésente mention « sans colorant ni conservateur » par exemple, qui avait fait bondir en commission la fondatrice de l’application Yukka. (...)
Déconstruire le discours des industriels, Loïc Prud’homme le fait aussi sur la question des prix. Pour l’ancien syndicaliste chez Sud, les petits budgets sont particulièrement vulnérables aux problèmes de santé induits par la nourriture ultratransformée. (...)