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#StopExpulsions à Bordeaux
Eric Chevance
Article mis en ligne le 1er août 2019

Que chacun et chacune se saisisse de ce texte ou utilise ses propres mots pour clamer haut et fort qu’il faut arrêter sans attendre les expulsions de squats dans Bordeaux et sa Métropole.

Je m’appelle Eric Chevance, j’habite à Lormont, dans le département de la Gironde, je suis enseignant à l’Université Bordeaux Montaigne, membre du Collectif Bienvenue et citoyen responsable, libre de ses actes et de ses paroles.

Aujourd’hui, 19 juillet 2019, je déclare publiquement que je m’oppose de la façon la plus ferme à la vague d’expulsion de squats qui sévit actuellement dans la métropole bordelaise, mettant à la rue des réfugiés et des sans-logis, hommes, femmes et enfants.

Je conteste tout aussi vigoureusement les calamiteux propos de Madame Buccio, préfète de la Gironde qui « veut fermer le plus de squats possibles », en déclarant que chaque personne expulsée s’était vue proposer une solution de relogement. Il suffit d’ouvrir les yeux, sur la Place Saint Michel ou ailleurs, pour vérifier que c’est un mensonge flagrant. Je réfute tout autant l’argument de « l’appel d’air », avancé par la préfète, que toutes les études démentent. On le sait, durcir les conditions d’accueil ne décourage personne de partir, cela rend simplement les trajets et les séjours beaucoup plus dangereux.

Je rappelle que le droit inconditionnel au logement doit s’appliquer à toutes et à tous, dans quelque condition que ce soit. C’est la loi, c’est aussi une question de dignité, tout simplement d’humanité. De nombreux locaux restent aujourd’hui inoccupés qui pourrait accueillir de nombreuses personnes. Les Maires ont le pouvoir de réquisitionner ces locaux. Ils doivent le faire, et s’engager à ce que, dans chaque commune, des bâtiments vides soient dédiés à l’accueil de celles et ceux qui n’ont pas de toit.

J’invite chacune et chacun, au delà de l’aide directe que vous pouvez donner en apportant aux personnes expulsées nourriture et produits d’hygiène ou tout simplement un peu de chaleur humaine, à prendre la parole, en reprenant ces mots ou en en prononçant d’autres, en vous filmant, vous enregistrant ou en écrivant, et à diffuser et faire diffuser le plus largement possible ces propos afin qu’ils soient enfin entendus et que finissent enfin ces funestes expulsions et cette politique mortifère.

Lire aussi :

Lettre ouverte à Madame Fabienne Buccio, préfète de la Gironde