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Marchands de sommeil : l’ancien boucher-charcutier condamné à quatre ans de prison
#logement #marchandsdesommeil
Article mis en ligne le 20 mai 2025
dernière modification le 17 mai 2025

Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné ce lundi 12 mai Raphaël Zennou à quatre ans de prison, dont un an ferme qu’il effectuera sous surveillance électronique à domicile. Une affaire à laquelle Blast avait consacré une enquête édifiante, publiée en mars dernier.

En quelques mots, la présidente du tribunal a résumé le système développé pendant des années par Raphaël Zennou et son épouse, Sarah, pour tirer profit de leurs locataires, choisis pour leur « vulnérabilité » : « M. Zennou est à l’origine d’un système fondé sur la division des lots pour accroître la rentabilité locative et sur les allocations de la CAF », a relevé la magistrate. Elle a également rappelé les « multiples défauts » des logements loués par les époux Zennou - absence de chauffage, superficies « systématiquement majorées »... - ainsi que le « comportement abusif » et la « pression » exercée pour récupérer des loyers en période d’arrêté de péril, alors que la loi l’interdit. La présidente a par ailleurs insisté sur la « violence » des expulsions abusives et « la difficulté des locataires à faire valoir leurs droits ».

Dans le dossier, Sarah Zennou, qui apparaît comme la comptable, était finalement décrite « comme la plus coriace » par les locataires. Elle écope d’une peine de trois ans d’emprisonnement assortie d’un sursis probatoire de 3 ans. Comme son époux, elle est condamnée à une amende de 25 000 euros. Le couple a également l’interdiction d’effectuer un achat immobilier destiné à la location pendant dix ans. Leur homme de main Aziz a, lui, été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis.

Les deux SCI détenues par la famille Zennou ont également été condamnées à payer respectivement 50 000 et 200 000 euros d’amende, alors que le procureur avait requis 100 000 et 300 000 euros. Les sommes versées au cours de l’enquête (environ 50 000 euros) ainsi que les biens saisis - trois appartements - sont également confisqués.

Concernant les parties civiles, la justice a condamné les époux Zennou à leur verser entre 2 400 et 7 500 euros de dommages et intérêts, au titre du préjudice moral ou matériel.

Lire l’enquête de Blast :

 Marseille : le juteux business d’un boucher-charcutier reconverti en marchand de sommeil