Isabelle, enseignante à l’étranger, était en cure en même temps que la femme de 44 ans, dont le décès au cours d’un stage de jeûne long organisé par le naturopathe Eric Gandon vaut à ce dernier une mise en examen pour « homicide involontaire ». Elle raconte à « l’Obs » les multiples manquements dont elle a été témoin.
Le naturopathe de 58 ans Eric Gandon a été mis en examen jeudi 12 janvier, après plusieurs décès survenus lors de « cures hydriques » qu’il avait organisées, selon le parquet de Tours. Il a été écroué et encourt jusqu’à trois ans de prison. L’homme, « spécialiste » du jeûne, est mis en cause pour homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui, abus de faiblesse et exercice illégal des professions de médecin et de pharmacien pour des faits survenus de juillet 2020 à janvier 2023. Une enquête avait été ouverte en 2021, après la mort d’une adepte de 44 ans pendant l’un de ses stages organisé dans un château à Noyant-de-Touraine, en Indre-et-Loire. Isabelle (*), qui témoigne auprès de « l’Obs », avait bien connu cette femme durant leur cure commune, cet été-là. (...)