Le droit d’entrée de 30 euros pour les sans-papiers risque d’accroître les dépenses de l’Etat, bien au-delà de l’économie escomptée de 6 millions d’euros, estiment les inspections des Finances et des Affaires sociales.
C’est la crainte formulée par les inspections des Finances (IGF) et des Affaires sociales (Igas) au terme d’une enquête sur « l’évolution des dépenses au titre de l’aide médicale d’Etat » (540 millions en 2009, soit +13,3% par rapport à 2008). Transmis courant novembre à Roselyne Bachelot et François Baroin, alors respectivement ministres en charge de la Santé et du Budget, leurs travaux ont été mis au placard pendant deux mois. (...)
Sans se prononcer directement sur le forfait de 30 euros, ils soulignent que toute contribution, même modeste, dissuadera certains malades de se faire soigner, ce qui multipliera les « recours tardifs à l’hôpital, nettement plus coûteux ». Ainsi, si 10% des malades retardent leur prise en charge, les dépenses de soins s’alourdiront d’une vingtaine de millions, trois fois plus que les économies attendues. (...)