
Les ministres des affaires étrangères et de l’agriculture étaient à Rome, mardi 12 avril, pour évoquer avec les agences onusiennes chargées de l’alimentation et de l’agriculture les mesures possibles contre la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine.
Ils sont venus à Rome chercher le soutien des agences internationales sur l’agriculture et l’alimentation : une délégation de la France et de la Commission européenne a rencontré, mardi 12 avril, les représentants du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) et du Fonds international de développement agricole (FIDA). L’objectif de ces réunions : rallier ces institutions à l’initiative française FARM (pour Food and Agricultural Resilience Mission, « mission de résilience alimentaire et agricole ») visant à prévenir une crise alimentaire mondiale consécutive à la guerre en Ukraine. A défaut d’officialiser un partenariat, les agences onusiennes ont manifesté leur intérêt, le PAM se prêtant à une conférence de presse commune avec la France et la Commission européenne.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie, deux exportateurs majeurs de céréales et d’oléoprotéagineux, en perturbant les marchés mondiaux, vient menacer la capacité à se nourrir de populations déjà fragilisées par deux ans de pandémie due au Covid-19. (...)
Annoncée par Emmanuel Macron le 24 mars, l’initiative FARM est encore en voie de définition. Appuyée par l’Union européenne, avec un écho favorable du G7, elle repose sur trois piliers : un axe commercial pour améliorer la transparence sur les stocks et enrayer les phénomènes spéculatifs qui poussent les prix à des niveaux record ; un volet de solidarité envers les populations vulnérables affectées par l’arrêt des exportations de grains venant d’Ukraine ; et un troisième pilier de long terme, d’aide au développement de filières agricoles dans les pays aujourd’hui importateurs, particulièrement sur le pourtour méditerranéen et en Afrique. (...)