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SOS Mediterranée
Sauver des vies : un métier comme les autres ?
#sosMediterranee #oceanViking #sauvetages
Article mis en ligne le 4 avril 2023

Claire, Max et des dizaines d’autres se relaient sur l’Ocean Viking. Des femmes et des hommes dont le métier, à haut risque, est de sauver des vies. Si les profils et les origines diffèrent, leur engagement ne fait qu’un.

Claire, Max et des dizaines d’autres se relaient sur l’Ocean Viking. Des femmes et des hommes dont le métier, à haut risque, est de sauver des vies. Si les profils et les origines diffèrent, leur engagement ne fait qu’un.

Voir le diaporama vidéo pour connaître tous les métiers à bord de l’Ocean Viking en 2 minutes :
« Il faut être prête à tout ! »

Claire n’a pas peur de mourir. Même dans les pires situations, lors de sauvetages où la panique gagne les personnes en détresse, qui dans des cas extrêmes peuvent « essayer de sauter dans le canot de sauvetage, ou au milieu de la nuit, ou par plusieurs mètres de houle », elle ne panique pas. Toute son attention est fixée sur ses gestes, répétés mille fois, et les techniques pour calmer la foule et garantir la sécurité de chacun.e. « On n’a pas le droit à l’hésitation. Toute erreur peut avoir de graves conséquences. »

Faire le métier de marin-sauveteuse est exigeant physiquement, psychologiquement et nerveusement. « Ce travail demande une bonne gestion des émotions et du stress, et des centaines d’heures d’entraînement. Vous êtes exposé.e.s aux éléments, notamment quand la mer est déchaînée, à des situations extrêmes, sur ces embarcations où tout peut basculer. En fait, il faut être prête à tout ! »

« Voir de mes yeux ces personnes entassées sur ces coques de noix, entendre les cris de bébés, en pleine nuit, avec plusieurs mètres de houle, ça m’a révoltée encore davantage ! »

Quand on demande à Claire si elle fait un métier comme les autres, là encore, aucune hésitation : « non ! ». Contrairement à ses collègues issu.e.s de la marine marchande ou des métiers du secourisme, Claire a d’abord été responsable des antennes bénévoles en Suisse, puis coordinatrice de la communication à bord. Un jour, on lui a demandé de remplacer le troisième équipier sur un canot de sauvetage rapide. Puis le second. Depuis, elle enchaîne les missions. Mais la singularité de son métier ne réside pas dans sa difficulté ni dans l’expertise nécessaire. « Lorsque je travaillais à terre, je portais déjà en moi de l’indignation face à la situation en Méditerranée ; mais voir de mes yeux ces personnes entassées sur ces coques de noix, entendre les cris de bébés, en pleine nuit, avec plusieurs mètres de houle, ça m’a révoltée encore davantage. C’est inhumain que des personnes en soient réduites à fuir dans de telles conditions. Inhumain… C’est sans doute cette indignation, commune à toutes les équipes de SOS MEDITERRANEE, qui fait que ce n’est pas un métier comme les autres. »

Coordination en mer : à chacun son rôle (...)

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