
Quatre organisations professionnelles représentatives des assistants familiaux (1) viennent de signer un courrier commun où elles font part de leur profonde désapprobation et inquiétude « face à l’inertie voire la dérision » avec laquelle, leurs propositions sont prises en considération lors des discussions au ministère des Solidarités.
Après deux réunions (6 et 13 novembre dernier) puis la réception de propositions de la part du ministère concernant les conditions de travail et d’exercices de la profession d’assistant familial, le constat est clair. Pour elles, le compte n’y est pas. Les assistantes familiales qui participent aux rencontres sont désabusées et se demandent même si on les mène en bateau. « Au fur et à mesure que ces réunions avancent, nous n’avons reçu aucune proposition objective. Cela nous laisse dubitatifs quant à la finalité réelle de la consultation entreprise ».
« Le 6 novembre, la réunion dans le cadre du groupe de travail sur la réforme « du statut des assistants familiaux » n’a abouti qu’à des considérations d’ordre plutôt philosophiques que concrètes » indique le communiqué. Finalement, il ne s’agit pas d’une concertation avec les autorités de tutelle ni même d’uns consultation tant les représentantes de ce métier si particulier se sentent ni écoutées ni entendues.
« Le 13 novembre, une réunion consacrée aux retours d’expérience sur le confinement du printemps a permis aux organisations présentes d’exposer leur bilan en amenant des constats qui auraient pu être largement partagés par les assistants familiaux ». Il n’en n’a rien été est-il déploré.
« Rien n’a été abordé avec nous concernant notre mission » (...)
Le secrétaire d’État Adrien Taquet est-il à la hauteur de l’enjeu de ce métier en perdition du fait de l’impossibilité de recruter des assistantes familiales en nombre suffisant ? En tout cas les représentants de la profession qui ont rédigé ce courrier n’en sont pas du tout convaincus. Ils regrettent que chaque Département élabore ses propres règles ce qui provoque une disparité des pratiques en matière de formation, agrément, recrutement et même suivi des situations des AssFam.
Le collectif signataire de cette lettre ouverte pose la question : « comment obliger les Départements à suivre les décisions prises alors que les lois de 2005, 2007, 2016 sont dévoyés via des règlements départementaux parfois de manière totalement arbitraire ? ». « En effet », écrit-il, « nous ne pouvons plus accepter de voir des outils socio-éducatifs aussi importants que le contrat d’accueil et le projet pour l’enfant toujours pas mis en place de façon efficiente ! »
« Passer à côté en 2021, d’une vraie réforme solide de la fonction d’assistant familial c’est d’ores et déjà condamner la protection de l’enfance ! Que souhaite le gouvernement ? » est-il demandé
« Osons une vraie réforme » (...)