
3 à 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont liées au secteur des déchets. Le travail mené par les récupérateurs et recycleurs contribue à réduire ces émissions. Pourtant, ce ne sont pas les communautés locales qui bénéficient de financements internationaux estampillés « climat », mais les grandes entreprises d’incinération et d’enfouissement de déchets. Des travailleurs d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine sont venus à Durban, faire entendre leur voix lors de la Conférence sur le climat.
(...) Les pays pauvres sont ainsi encouragés à industrialiser le traitement de leurs déchets, en les enfouissant ou en installant des incinérateurs. Mais cela engendre souvent un coût social, environnemental et économique insupportable. (...)
Des études montrent que le recyclage réduit 25 fois plus les émissions (de méthane notamment) que l’incinération. Pourtant les incinérateurs bénéficient de financements estampillés « MDP ». Alors qu’ils ne sont ni propres, ni créateurs d’emplois.
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L’Alliance mondiale des récupérateurs demande que le Fonds vert pour le climat, créé il y a un an à Cancún, soit directement accessible aux récupérateurs et recycleurs de déchets. Et pas seulement réservé aux multinationales. « Mais les conditions de travail doivent être améliorées et on a besoin de soutiens financiers pour cela » (...)
S’ils bénéficient du Fonds, ces travailleurs assurent que cela « renforcera l’économie locale, créera des jobs verts et améliorera les conditions de vie de millions de travailleurs ». Ils souhaitent être intégrés dans le système de gestion municipale des déchets, et ne plus être considérés comme hors-la-loi. (...)