
Policemploi partout, donc justice aussi.
Après une campagne d’affiches menaçant de poursuites judiciaires les usagers récalcitrants [1], Pôle emploi adresse désormais individuellement aux chômeurs ces mêmes menaces.
Voici l’histoire d’un demandeur d’emploi qui a eu le tort de dire ce qu’il pensait de l’utilité de Pôle emploi lors d’une convocation (obligatoire sous peine de radiation [2]).
Elle est suivie de quelques informations sur le procès pour "outrage à Pôle emploi" (sic) qui aura lieu à Paris ce 22 novembre.
"Pôle Emploi, qui menace en permanence de radiation sous des prétextes à la fois fallacieux et illégaux ne supporte pas qu’on puisse penser, avoir un avis et surtout qu’on remette en cause ses pratiques iniques qui n’ont d’autre but que de faire baisser artificiellement les chiffres du chômage, de faire peur aux chômeurs et d’éluder ses incompétences. (...) "
Se laisser menacer ainsi reviendrait à encourager des poursuites à venir. Nous demandons aux chômeurs, intermittents et précaires de nous écrire (à permanenceprecarite chez cip-idf.org) lorsqu’ils sont l’objet de telles menaces de poursuites et/ou de plaintes. On nous veut isolés, pour nous défendre, partageons les informations sur la situation qui nous est faite !
Nous sommes placés là face à une situation d’apparence paradoxale : pour se préserver en tant que zone de non droit, Pôle emploi emploie la loi à son service, menace d’utiliser la justice à l’encontre de ses clients-candidats.
(...)