Dirigée par Mary H. Ward, du National Cancer Institute, une équipe de scientifiques américains s’est intéressée à la provenance de résidus de pesticides trouvés dans des moquettes et des tapis d’habitations. A cette fin, ils ont prélevé et analysé des échantillons de poussières dans les moquettes et tapis de 89 résidences californiennes, y recherchant les résidus de 7 pesticides très utilisés en agriculture (1). Parallèlement, ils ont dressé la carte des cultures dans un rayon de 500 m et 1250 m autour des résidences examinées, durant trois périodes de temps différentes avant le prélèvement des poussières : 180 jours, 365 jours et 730 jours.
(...) Les chercheurs ont ensuite recherché une éventuelle relation entre l’usage estimé des pesticides et les concentrations de ces substances dans les moquettes et tapis. D’après leurs conclusions, en cas d’usage de pesticides agricoles dans un rayon de 1250 m autour des habitations durant les 365 jours précédant le prélèvement des poussières, les échantillons concernés présentaient des concentrations de pesticides « significativement plus élevées » que ceux prélevés dans les maisons autour desquelles il n’y avait pas eu d’usage de pesticides agricoles. (...)
A la veille de la tenue du Salon de l’Agriculture, l’association Générations Futures a souhaité attirer l’attention sur cette étude qui démontre que l’utilisation de pesticides agricoles, dont certains sont soupçonnés d’être cancérigènes, a un impact sur les populations avoisinantes et l’air qu’elles respirent. (...)