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Greek Crisis
Ponts et chaussées
Article mis en ligne le 13 février 2015

Athènes respire mieux, cependant, entre attente et attentisme. Ce temps suspendu ne durerait guère très longtemps. Les rassemblements populaires et singulièrement citoyens du mercredi 11 février, ont été massifs. Ambiance nouvelle place de la Constitution, sans présence policière. J’y ai distingué toute cette sociologie de la classe (trop peu) moyenne des Indignés de 2011, à l’absence avérée des adeptes de l’aubedorisme, et des communistes du PC grec. On manifeste à Athènes de la sorte (comme on peut le faire autant à Madrid, à Lisbonne ou à Paris), pour... se faire entendre à Bruxelles.

(...) La version des faits et gestes alors... simplement optimiste, serait celle du ministre de la Défense, Panos Kamménos (parti des Grecs Indépendants) : “Nous ne verrons plus cette troïka laquelle avait entrepris d’exercer la gouvernance du pays, cette affaire ne reproduira plus. Tous ces gars qui étaient entrés dans nos ministères, et qui se permettaient de donner des ordres à nos ministres, nous ne les verrons plus”. (Télévision ANT1, Athènes, le 13 février).

On peut toutefois craindre une version plus... embrouillée de notre historicité. Elle se résumerait à la paraphrase de certaines déclarations d’un autre temps : “Une nouvelle coopération a été envisagée entre nous et nos partenaires au sein Conseil européen. Nous en avons accepté le principe” !

“Le peuple est notre force” a pourtant écrit sur son compte tweeter Aléxis Tsípras. Dire que l’histoire se répète sert à appréhender présent, certes très rude à analyser par les temps qui courent, sauf pour ceux qui le subissent. Elle ne recommence certainement pas, cependant, elle participe à la construction et à la diffusion de représentations du futur.

En tout cas, le gouvernement a déjà nommé (s’adressant aux citoyens) ce nouveau programme grec (?), comme étant un “programme-pont”, avant d’aboutir à la situation suivante, après l’été 2015. La tactique semble bonne... espérons-le en tout cas, avec une réduction je présume de la dette grecque à hauteur de 100 milliards (en euros !), pour laquelle une longue et véritable préparation du dossier serait à prévoir. (...)

Le ministre du Travail (SYRIZA) était présent lui aussi place de la Constitution lors du rassemblement. Il venait d’annoncer cette semaine, le retour au respect intégral du caractère férié du jour de dimanche. Il a aussi annoncé le retour des Conventions collectives, sa volonté de faire barrage aux licenciements collectifs, ainsi que de modifier la législation relative au travail à temps partiel car “c’en est fini des logiques de l’ultralibéralisme”.

Déjà, le climat dans les entreprises est sur le point de... prendre de couleurs. Les salariés se mettent à revendiquer leurs droits abolis par le mémorandum, tandis que d’après mes informations, certains patrons ont déjà perdu de leur arrogance. (...)