
Le Mare*Go et le ResQship ont permis le sauvetage de plus de 700 migrants en détresse en Méditerranée centrale, pour les seules journées de mardi et mercredi. Plus de 1 000 exilés ont par ailleurs débarqué sur l’île italienne de Lampedusa jeudi. La plupart de ces personnes ont pris la mer depuis la ville tunisienne de Sfax, où les Subsahariens sont visés par une vague de violences de la population et des autorités.
Comme chaque été, l’amélioration des conditions météorologiques entraîne une recrudescence des départs de migrants depuis les côtes nord-africaines vers l’Europe. Ces derniers jours, les humanitaires ont enchaîné les opérations de sauvetage.
Pour la seule journée du 19 juillet, le Mare*Go a repéré environ 400 personnes en détresse en Méditerranée centrale. En fin d’après-midi, le petit navire humanitaire a aperçu neuf canots en difficulté au large de la Tunisie. "La plupart étaient à la dérive", a précisé Jutta, un membre de l’ONG, au blog The civil fleet.
L’équipage a averti les autorités italiennes pour qu’ils procèdent au sauvetage des exilés. Le Mare*Go n’est pas adapté aux secours en mer. Il sillonne depuis fin mai la Méditerranée centrale mais reste à proximité des embarcations en attendant la venue des garde-côtes. Les humanitaires fournissent généralement de l’eau et des gilets de sauvetage aux naufragés, et s’assurent que la situation est stabilisée.
Retard des garde-côtes italiens
Mercredi, la nuit est tombée et les migrants étaient toujours en pleine mer, sous la supervision de l’ONG, malgré les demandes "urgentes de soutien" envoyées à Rome (...)
Nombre de personnes présentaient des risques de déshydratation et souffraient de brûlures causées par le carburant. Une femme enceinte a perdu connaissance dans la soirée et a été prise en charge à bord du navire humanitaire. (...)
Cinq heures après avoir donné l’alerte, les garde-côtes italiens sont finalement arrivés sur les lieux. Le Mare*Go a pris en charge les évacuations des migrants, faisant la navette entre les embarcations et les navires des autorités. Lors de ces opérations, 15 personnes, sans gilet de sauvetage, sont tombées à l’eau mais ont pu être secourues par les humanitaires.
Le retard des garde-côtes italiens "a exposé les survivants et notre équipage au danger d’opérer dans l’obscurité, avec des bateaux à la dérive, risquant de couler ou de disparaître en mer", a regretté sur Twitter l’ONG.
Huit embarcations ont été prises en charge par les autorités, le neuvième par le Mare*Go, qui fait route vers Trapani, en Sicile, pour débarquer les naufragés. (...)