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Pièces à conviction Enfants placés : les sacrifiés de la République + articles de 2017 et 2014, fort éclairants.
diffusé le mercredi 16.01.19 à 21h05 reportages - 142 min
Article mis en ligne le 17 janvier 2019
dernière modification le 21 janvier 2019

L’enquête menée par Sylvain Louvet au coeur de l’Aide Sociale à l’Enfance révèle l’ampleur d’une réalité jusqu’ici étouffée. Elle montre des éducateurs dépassés et parfois maltraitants, des enfants en pleine détresse dans des situations d’une extrême gravité.

Du côté des familles d’accueil, le constat n’est guère plus positif. Les contrôles sont rares, et certaines assistantes familiales, condamnées pour maltraitance, continueraient pourtant à accueillir des enfants. En France, l’Etat laisse aux départements la responsabilité de décider du sort des 300 000 enfants placés. Huit milliards d’euros sont distribués chaque année, une partie est reversée à des associations au fonctionnement parfois opaque. Face à ces dérives, des éducateurs et des juges dénoncent le manque de moyens pour protéger ces enfants vulnérables. (...)

Lire aussi : Eysines : sept agents du foyer de l’enfance en conseil de discipline pour avoir alerté sur leurs conditions de travail
Lundi 25 septembre 2017 à 19:21
Par Thomas Coignac, France Bleu Gironde et France Bleu

Au mois d’avril dernier, ils publiaient une lettre ouverte pour alerter les élus et les médias sur la violence de certains pensionnaires vdu Centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF) d’Eysines. Ils risquent à présent jusqu’à la révocation pour manquement au devoir de réserve. (...)

Foyer de l’enfance d’Eysines : l’affaire des sanctions contre des agents se politise
le 24/10/2017

Le député girondin Loïc Prud’homme (FI), apporte son soutien aux agents du foyer de l’enfance d’Eysines qui ont fait l’objet de sanctions disciplinaires après avoir dénoncé publiquement une montée de la violence dans cette structure qui dépend du Département. (...)

28 mai 2014
La protection de l’enfance en danger de décomposition ?

Malgré les « affaires » qui régulièrement défraient la chronique quand on s’aperçoit que tel enfant n’a pas été pris en charge par « les services sociaux » comme il se devait, force est d’admettre que notre dispositif de protection de l’enfance fonctionne plutôt bien, ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas perfectible, loin de là.

On doit donc s’interroger sur toute remise en cause fondamentale sciemment recherchée ou effet induit d’autres réformes qui l’affecteraient indirectement comme cela semble devoir être le cas à travers la réécriture des institutions territoriales qui se dessine, mais ne manquera pas d’affecter l’État dans son organisation.

C’est en effet un véritable Big bang qui nous est annoncé. Que va-t-il advenir de la Protection maternelle et infantile (PMI) et de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) qui, depuis 1984, avec l’Action sociale relèvent de la compétence des présidents de conseils généraux – et non des conseils généraux comme on le croit communément – quand jusqu’alors l’État était compétent.

Eu égard aux enjeux humains, sinon financiers, en cause on ne peut pas se contenter d’un jeu d’écriture, d’un troc, du style « Tu prends ça et tu donnes ça à ton petit camarade ! ». Pour le coup il faut y réfléchir à deux fois et tenter d’évaluer les conséquences à terme, par-delà les équilibres provisoires. Le risque est en effet majeur de casser une dynamique qui petit à petit développe ses effets

Il convient déjà de prendre la mesure de l’ampleur et de l’importance humaine des missions exercées et de l’enjeu pour la société. (...) où est le problème ? Il tient tout bonnement dans le fait qu’en affichant l’objectif de supprimer les conseils généraux, les pouvoirs publics vont devoir « positionner » cette responsabilité de l’action sociale en direction de familles les plus fragiles. Pas question de recentraliser dans la mesure où l’État se concentre désormais sur les fonctions dites régaliennes. Dès lors, régions ou intercommunalités ? Tentons d’éviter le coup de dé ou de poker irresponsable (...)

On irait donc vers un dispositif à deux dimensions : le Conseil général subsistant pour les situations que les Métropoles ne prendraient pas en charge…

Perspective difficile à retenir, système complexe, coûteux par la multiplication des structures, sans compter les problèmes qualitatifs qui se poseront. Où est l’avantage, où est le plus par rapport au dispositif actuel ?

À cette échelle les équipes ne disposeront pas de la gamme des équipements et des réponses nécessaires pour accueillir ou accompagner des enfants en difficulté, pour faire du sur-mesure. Imagine-t-on les questions d’adoption traitées à travers l’intercommunalité quand peu d’enfants sont adoptables et qu’il faut régulièrement élargir le champ de recherche de potentielles familles d’accueil pour les enfants adoptables ? (...)

A-t-on vraiment mesuré aujourd’hui tous ces enjeux et toutes ces difficultés en annonçant la révolution institutionnelle ?

lire aussi :
Communiqué de l’ANDASS (Association Nationale des Directeurs d’Action Sociale et de Santé) suite à la diffusion du documentaire