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France TV Info
Affaire Bétharram : "Stop à l’hypocrisie", s’insurge le porte-parole des victimes après les déclarations de l’évêque de Bayonne
#Betharram #Bayrou #Mediapart #enseignementprive #viols #agressionssexuelles #maltraitances #EgliseCatholique
Article mis en ligne le 13 mars 2025

Jeudi 13 mars, l’évêque de Bayonne, Marc Aillet, a exprimé sa "honte" après les nombreuses dénonciations d’abus dans des établissements catholiques du diocèse, dont celui de Bétharram. (...)

"Cela fait 18 mois que je porte ce combat avec mes camarades, anciens de Bétharram", rappelle Alain Esquerre. "Nous n’avons pas eu à ce jour un seul appel de Monseigneur Aillet, ni d’ailleurs du directeur diocésain." Si l’évêque a exprimé sa "honte", le porte-parole des victimes rétorque, qu’à sa place, il aurait "immensément honte pour tous ces enfants qui ont vu leur vie brisée dans les institutions Notre-Dame de Bétharram". (...)

"Une loi d’omerta généralisée"

Le collectif recense actuellement "175 plaintes", souligne Alain Esquerre, "avec 75 plaintes sexuelles, de nouveaux prêtres qui sont donc concernés". Il alerte sur le fait que "le phénomène ne s’arrête plus à Bétharram". "C’est Hasparren, c’est Saint-Palais, c’est Ustaritz", également dans les Pyrénées-Atlantiques.

"Quand est-ce qu’on va prendre la mesure des violences sexuelles ?" Il rappelle que le rapport de Jean-Marc Sauvé, président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), "c’était 360 000 enfants qui ont été abusés, dont un tiers dans les établissements avec des pensionnats. C’est considérable".

Mgr Marc Aillet a dénoncé "une loi d’omerta généralisée dans l’Église et la société" durant "des décennies" et a assuré que l’Eglise n’a pas été inactive. "Si elle avait été active, elle aurait travaillé avec les victimes depuis plusieurs décennies. Ça n’a pas été le cas", répond Alain Esquerre. "Nous, on ne peut pas être satisfait de ses prises de parole. Elles sont trop tardives. C’est parce que les autorités sont acculées qu’il y a cette prise de conscience."

Un "tsunami" de victimes (...)

"Aujourd’hui, il faut expurger, il faut nettoyer les écuries ecclésiales de tous ces prédateurs. Il y en a un certain nombre", ajoute Alain Esquerre. "Les autorités vont s’y atteler, les victimes aussi, et on ne les lâchera pas." Il exprime encore sa "révolte" face à l’avalanche de témoignages qui lui parviennent. "Je suis débordé. Je n’ai même plus le temps de les traiter, de rappeler les victimes. C’est vous dire le tsunami auquel nous assistons."