Le 9 août a été choisi par les Nations unies pour célébrer les peuples autochtones dans le monde. Ils représentent aujourd’hui plus de 370 millions de personnes, du Brésil au bassin du Congo en passant par la Papouasie-Nouvelle-Guinée ou l’Amérique du Nord. Auparavant pourchassés et massacrés, les peuples autochtones sont encore aujourd’hui méprisés, expulsés de leurs terres et trop souvent menacés. Pourtant, ils sont en première ligne pour défendre les forêts, les fleuves et l’environnement dont nous dépendons tous.
Très attachés à leur territoire et à leur mode de vie, les peuples autochtones sont des ardents protecteurs de la planète et ils en paient parfois le prix fort face aux projets d’exploitation minière, forestière ou d’agrobusiness. Selon Global Witness, 40 % des défenseurs de l’environnement tués en 2016 étaient des représentants autochtones.
Greenpeace mène régulièrement campagne à leurs côtés, par exemple avec les Mundurukus contre les barrages en Amazonie brésilienne, les Khantys en Sibérie ou, récemment, les Inuits au Canada. (...)
Une victoire pour les Inuits du Canada
Après trois années d’harassantes procédures judiciaires, la justice canadienne vient de donner raison à la communauté de Clyde River, dans le Nunavut. La Cour suprême a en effet estimé que les Inuits n’avaient pas été consultés de façon adéquate au sujet d’un projet d’exploration pétrolière dans les eaux arctiques, au large de leur territoire.
Les Inuits s’opposaient à une dangereuse méthode d’exploration pétrolière dans l’Arctique canadien : les détonations sismiques. La décision de la Cour suprême signifie que les mammifères marins comme les bélugas, les baleines boréales et les narvals n’auront pas à subir ces coups de canons assourdissants — et la communauté de Clyde River a maintenant l’assurance à long terme que leur culture et leur mode de vie pourront perdurer. (...)
Malheureusement, toutes les communautés n’ont pas cette chance
Au Canada, le projet controversé de l’oléoduc « Ligne 9 » va finalement voir le jour, la justice ayant rejeté le recours présenté par la Première Nation Chippewas de la Thames. Ce vieux pipeline, construit il y a plus de 40 ans puis délaissé, va être réactivé pour acheminer du pétrole de l’ouest du Canada vers Montréal, traversant au passage les territoires des Chippewas. Même chose dans le Nebraska et le Dakota, où le président Trump a relancé deux projets d’oléoducs qui profiteront aux compagnies pétrolières au détriment des populations locales. (...)