
Le Conseil d’État a estimé mercredi que des mesures supplémentaires pour la réunification familiale des Afghans n’étaient pas nécessaires, compte tenu des mesures annoncées par les autorités. Certaines familles attendent depuis plusieurs années de faire venir un proche en France.
Saisi par plusieurs réfugiés afghans afin de mettre en place un protocole spécial pour accélérer les dossiers de réunification familiale, le Conseil d’État a rendu sa décision mercredi 8 septembre. La plus haute juridiction a estimé qu’il n’y avait pas lieu de demander des mesures supplémentaires pour délivrer des visas de regroupement familial. (...)
"L’administration a annoncé que des mesures seraient prises prochainement pour adapter les moyens humains, matériels et immobiliers des ambassades concernées, en fonction de l’évolution sécuritaire", rappelle la juridiction. "Dans ce contexte très incertain, et compte tenu des avancées obtenues au cours de l’instruction, le juge des référés estime qu’il n’y a pas lieu d’enjoindre l’administration de prendre dès aujourd’hui des mesures supplémentaires". (...)
3 500 dossiers en attente
Depuis la prise de pouvoir des Taliban le 15 août, les procédures de réunification familiale, qui avaient subi de lourds retards en raison de la pandémie et du transfert de l’examen des situations au Pakistan, en Iran et en Inde, ont pris des allures de course contre la montre. (...)
Entre le mois de janvier et juillet 2021, 431 visas ont été délivrés à des ressortissants afghans au titre de la réunification familiale, selon les chiffres de la Direction générale des étrangers de France (DGEF). À titre de comparaison, en 2020, 189 visas de regroupement familial avaient été accordés à des ressortissants afghans (sur un total de 2 396, toutes nationalités confondues). "C’est dérisoire", estime la Cimade.