
Paris, ce jeudi. Le substitut du procureur a requis la relaxe pour Houssam El Assimi, soutien des migrants, prévenu de violences contre un policier.
Houssam El-Assimi est sorti sous les applaudissements, triomphalement porté par ses amis. « Pour moi, la mascarade tourne bien », s’est exclamé, ce jeudi, à la sortie de la salle d’audience du tribunal correctionnel, cette figure du collectif La Chapelle Debout, qui vient en aide aux migrants. Convoqué en justice pour répondre de rébellion et de violences sur un policier, le 30 septembre 2016 avenue de Flandre (XIXe), alors qu’avec une dizaine de militants, il informait de leurs droits des exilés lors d’une opération de contrôle, Houssam El-Assimi, a toujours nié. Y compris au cours de ses 27 heures de garde à vue. « C’est moi, martèle le jeune homme, qui ai été agressé, insulté, frappé et étranglé. J’ai obtenu une interruption totale de travail de 3 jours pour une épaule déboîtée. » A la barre, les témoins défilent : tous attestent la version du prévenu, et, de l’autre côté de la barre, aucun argument ne vient le contredire : le policier, qui ne fait valoir aucune ITT n’a pas fait le déplacement jusqu’au tribunal. Dans la salle d’audience bondée, le débat tourne à la tribune politique : « ces opérations de police sont des rafles, assène Houssam El-Assimi. Et, ce jour-là, c’était la 17e… » (...)
la magistrate reconnaît « peu d’éléments dans la procédure, contre le prévenu. Pas assez en tout cas, pour démontrer ce qui lui est reproché ». Réclamant la « relaxe au bénéfice du doute », elle a appelé la présidente à être « le juge des faits ». La décision a été mise en délibéré au 19 octobre prochain.