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Ouest-France
Paris. Des militants obligent un Carrefour à les laisser partir avec des caddies remplis sans payer
Article mis en ligne le 31 janvier 2021

Des « militants en lutte contre la précarité » s’en sont pris samedi de manière non violente à un magasin Carrefour à Paris pour prendre des produits de première nécessité

L’entreprise Carrefour déplore une action qui a causé une « vive émotion chez nos clients » (...)

Une soixantaine de personnes se revendiquant comme « militants en lutte contre la précarité » se sont emparées de produits de première nécessité au détriment d’un magasin Carrefour du XIIIe arrondissement de Paris samedi 30 janvier 2021, a constaté un journaliste de l’AFP. (...)

Le magasin Carrefour laisse les militants partir avec des caddies remplis

Après des négociations, le magasin les a laissées repartir avec des caddies remplis de produits alimentaires et hygiéniques, devant des policiers qui ont procédé à des contrôles d’identité.

Le directeur du magasin, interrogé par l’AFP, a souligné des « moments de tension » et regretté la mise en danger de ses clients. « Carrefour étudie les suites à donner en matière judiciaire », a indiqué une porte-parole de l’enseigne.

Le magasin a ensuite été fermé pendant une heure, pour permettre aux employés de reprendre leurs esprits.

« Nous sommes un collectif de personnes en précarité investies dans la solidarité et nous avons décidé de mener cette action politique pour alerter sur la crise sociale », a expliqué Mafalda(prénom modifié à sa demande), l’une des personnes présentes dans l’enseigne. (...)

« L’État ne fait rien pour les personnes précaires » (...)

Louisa (prénom modifié à sa demande), une autre « militante » présente, a défendu « une action absolument non violente » et a affirmé que les produits seront redistribués à des personnes en situation de précarité « notamment à des mères isolées, des cantines et des étudiants ». « Ce n’est pas une action ponctuelle, c’est un appel public à dénoncer la crise sociale », a-t-elle argumenté. « L’État ne fait rien pour les personnes précaires, nous, on agit. »