L’énorme fuite informatique, 2,5 millions de fichiers, soit l’équivalent de 160 fois le volume des câbles diplomatiques lâchés par Wikileaks en 2010, a été épluchés par 86 (vrais) journalistes pendant quinze mois.
lire aussi : « Offshore Leaks » : ces étranges pudeurs d’enquêteurs (...) Le Monde, associé à l’opération Offshore Leaks, annonce détenir 130 noms de Français impliqués dans cette vaste opération d’escroquerie de riches. Mais à ce jour, seul celui de l’un d’entre eux, Jean-Jacques Augier, proche de François Hollande, a été rendu public. Et les confrères étrangers enquêtant sur l’explosive affaire n’ont guère été plus prolixes.
Anne Michel, journaliste du Monde, prévient :
« Et, jusqu’où aller dans la révélation des noms ? Le gros entrepreneur régional qui cache ses plus-values aux Caïmans vaut-il autant que le responsable politique à qui la charge confère un devoir d’exemplarité ? Que disent nos recherches du visage de l’évasion fiscale de la société et du rapport à l’impôt ? »
Au nom de la loi
Étrange pudeur ! Sauf à y voir une opération commerciale de communication visant à étendre les révélations dans le temps pour faire durer le suspens et vendre un peu plus de papier, on peut légitimement se demander ce qui motive cette étrange rétention d’informations. (...)