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la Croix
Nouveaux droits pour les jeunes précaires : « Il y a urgence ! »
Article mis en ligne le 9 juillet 2020
dernière modification le 8 juillet 2020

La crise sanitaire a rendu particulièrement visible l’ampleur de la pauvreté des jeunes, qui touche en France plus d’un jeune sur cinq. La crise sociale qui s’annonce, avec la contraction de l’emploi, de l’intérim, des petits boulots, va accroître encore ces situations de pauvreté, en creusant inévitablement les inégalités d’accès à l’emploi. Ce sont des centaines de milliers de jeunes, diplômés ou pas ou peu qualifiés, qui, ne pouvant s’appuyer sur le soutien familial, vont se trouver sans ressources et sans filet de sécurité.

La société solidaire qu’appelle de ses vœux le président de la République ne peut laisser ainsi une part importante de ses jeunes sur le bord de la route. Il en va de notre responsabilité collective. Il nous faut aujourd’hui tirer les leçons de trente ans de politiques de lutte contre la pauvreté des jeunes, partielles et segmentées, qui mettent des jeunes dans des cases, et définir enfin, pour tous, un droit à l’insertion, c’est-à-dire un droit à un accompagnement de qualité couplé à la garantie d’un revenu décent. (...)

Tous les jeunes en difficulté d’insertion pourront faire valoir ce droit à l’accompagnement, à commencer bien sûr par les plus exclus, dans une démarche active pour les repérer et les mobiliser, avec une attention particulière pour les jeunes en errance, les jeunes en situation de handicap, les jeunes sortant de l’aide sociale à l’enfance ou encore les jeunes des zones urbaines sensibles et des zones rurales isolées. Plus que jamais, le non-recours serait un aveu d’échec.

A ce droit à l’accompagnement doit répondre un droit à une allocation équivalente au montant du RSA, sous condition de ressources. (...)

Il est temps de mettre fin à cette discrimination qui exclut les moins de 25 ans du droit inscrit dans le préambule de la constitution du 27 octobre 1946, pour toutes les personnes en difficulté d’accès à l’emploi, d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence. (...)

Il convient enfin de promettre à ces jeunes qu’ils ne seront jamais abandonnés sans solution. Le droit à l’accompagnement, comme le droit au soutien monétaire de la collectivité, doit donc s’exercer sans limite de durée, jusqu’à ce que les jeunes accompagnés soient autonomes.

La crise sociale qui s’installe et qui va toucher particulièrement les jeunes rend nécessaire une réponse forte de la Nation. (...)