Tandis que la NSA veille sur le planète, Monsanto la nourrit. Notre sécurité et notre alimentation sont ainsi garanties par l’Empire.
Plutôt que de le remercier de tant de magnanimité, d’aucuns osent émettre des critiques, voire lui demandent des comptes.
Mais derrière cette philanthropie, qu’y a-t-il ?
L’empire étatsunien se définit comme le bien incarné, le libéralisme cherche l’optimum de bonheur, le capitalisme la possibilité pour tous d’accéder aux produits qu’il met sur le marché.
Cet accès pour tous demande que la compétitivité des entreprises soit au top, qu’elles réduisent drastiquement leurs coûts, qu’elles serrent les budgets, que leurs employés se dépensent sans compter pour elles, sinon la porte est ouverte pour les paresseux. Pour les employés des Low Costs, ces entreprises sont un enfer de tous les jours : pour que le bonheur libéral puisse s’accomplir, l’ensemble des salariés, la cohorte des chômeurs, vit dans ce qui peut être le malheur.
Le bonheur pour tous tend vers le malheur pour chacun.
Pour la sécurité pour tous, il faut surveiller les potentialités destructrices, les terroristes en herbe, les déviants. Du coup, comme dans la description par Foucault des prisons, la société est celle de la surveillance constante, du panoptique.
Surveiller et punir, ou lorsque la sécurité pour tous tend vers l’oppression pour chacun. (...)