Pourquoi, dans un pays de tradition minière, a-t-on l’impression qu’on ne parle de sécurité qu’au moment où se produit un accident grave ?
"Je crois qu’il s’agit d’une crise de l’organisation de l’Etat chilien qui relève du besoin de sa modernisation. De la même manière qu’on a découvert, lors du tremblement de terre du 27 février dernier, que l’Onemi, le bureau chargé de gérer l’urgence en cas de tremblement de terre, était une catastrophe (parce qu’il n’a pas donné l’alerte au tsunami, n’avait pas de téléphone satellitaire et même pas d’hélicoptère pour permettre au président de la République de se déplacer), on découvre aujourd’hui le dysfonctionnement d’une certaine industrie minière..
...Cet accident terrible est un avertissement : il faut faire passer de toute urgence des nouvelles lois sur la sécurité dans la petite et la moyenne industrie. Il ne devrait pas y avoir de problème, puisque l’argent est là : il s’agit de dépenser quelques millions de pesos pour la sécurité, dans un business mesuré en milliards de dollars ! "...