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MOUSTAPHA GUEYE Un premier pas qui soulage. Mais vigilance de rigueur !
CollectifSoutien MOUSTAPHAGUEYE
Article mis en ligne le 17 octobre 2019

Seule la lutte paie, et la mobilisation du 14 Octobre - taxée d’inutile par la préfecture qui n’avait toutefois donné aucune garantie officielle de levée de l’oqtf et demandait à un homme menacé d’expulsion de la croire sur parole...- en est l’illustration.

Les associations LA CIMADE, les avocats et juristes joints par le Collectif Gueye, les bénévoles d’aides aux migrants ont tous, d’une seule voix, dit que des promesses n’engagent que ceux qui les croient et que la grève et les manifestations du lundi 14 octobre étaient essentielles, les seuls engagements officieux étant parfois suivis... d’expulsion.

L’OQTF prononcée à l’encontre de Moustapha Gueye est enfin levée officiellement, le 14 Octobre. Les personnels des collèges Gérard-Philipe et Arthur-Rimbaud où travaille actuellement Moustapha, ainsi que le collège de Pérols où il était en poste l’année dernière, se sont massivement mis en grève, rejoints par des parents et des élèves, quelques associations et élus.

Après s’être réunis dès 8h devant les collèges, il se sont retrouvés devant la Préfecture. Un rassemblement de plus de 200 personnes a soutenu la délégation reçue par le sous-préfet.

• Premier soulagement : l’abrogation de l’OQTF permet d’éliminer la menace d’un placement en rétention administrative.
• Seconde victoire : la demande de naturalisation de Moustapha poursuit son cours. La préfecture de l’Hérault assure qu’elle a été envoyée, avec avis favorable, au ministère de l’Intérieur.

En attendant, le rectorat de Montpellier a fourni à Moustapha un contrat de travail allant jusqu’au 31 décembre 2020. Un titre de séjour de travailleur salarié de 1 an lui est attribué.

Malgré ces bonnes nouvelles, des doutes persistent :
• un retrait et non une abrogation de l’OQTF aurait permis à Moustapha de conserver son titre de séjour pluriannuel de 4 ans délivré le 21 décembre 2016 et valable jusqu’au 20 décembre 2020 et lui aurait évité d’avoir à débourser 269 Euros de timbre fiscal pour l’édition d’un nouveau titre de séjour.
• dans le cas où la demande de naturalisation n’aboutirait pas, Moustapha sera tributaire de la signature d’un nouveau contrat et de la durée de celui-ci. Sachant que, par principe, le rectorat limite cette dernière à 1 an maximum !
Sans naturalisation, la situation précaire et incertaine perdure. Nous devons rester mobilisés aux côtés de Moustapha.

Cette lutte a mis en lumière dans notre académie la double précarisation des contractuels ressortissants étrangers : incertitude permanente concernant le renouvellement de leurs contrats de travail, mais aussi de leurs titres de séjour. Seule la lutte collective paie !

PROVISOIREMENT rassurés, comme l’indique l’article de RFI, nous vous demandons de continuer de signer et partager la pétition !