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Lyon Turin : le député UMP Dominique Dord dénonce l’irréalisme des trafics projetés
Article mis en ligne le 21 février 2013

Député UMP de Haute Savoie, Dominique Dord annonce qu’il retire son soutien au projet Lyon Turin. La raison ? Les trafics projetés par les promoteurs de la LGV sont irréalistes et ne seront pas atteints.

Depuis les années 90, c’est-à-dire plus de 20 ans, mon soutien n’a jamais manqué au projet de création d’une nouvelle voie ferrée entre Lyon et Turin imaginée dès 1980 pour faire transiter, entre la France et l’Italie, le plus de marchandises possible et libérer nos routes et autoroutes savoyardes de leurs trop nombreux poids lourds.

En 1980, des prévisions de trafic poids lourds alarmistes

Dans les années 80, on nous prédisait, en effet, une croissance forte du trafic de marchandises entre la France et l’Italie, perspective insupportable selon moi pour les Savoyards. Et, de fait, les prévisions se sont avérées exactes jusqu’en 1998 où 34.7 millions de tonnes de marchandises ont traversé « nos » Alpes (contre 17 millions de tonnes en 1980).

Mais, depuis 1998, la courbe est toute autre puisque le trafic marchandises n’a cessé de baisser pour atteindre un point bas en 2009 à 20.4 millions de tonnes… pas beaucoup plus haut, finalement, qu’en 1980…

Alors, bien sûr, il y a eu des aléas, techniques, économiques…, parfois tragiques, en France sur cette longue période, mais à bien regarder, si on élargit l’angle de vue, on constate que le trafic de marchandises, lui, a continué de croître à travers l’ensemble du massif alpin : il a, en effet, plus que doublé entre 1980 et 2011, passant de 50 millions de tonnes à 107 millions de tonnes ! Mais l’augmentation du trafic de marchandises est passée ailleurs, par la Suisse et par l’Autriche mais plus par la France ! En clair, on peut donc dire aujourd’hui avec certitude que les constats et prévisions alarmistes des années 80 en France ne se sont pas du tout vérifiés. Tant mieux ! (...)

Maintenant, ça suffit, il ne faut plus compter sur moi pour défendre l’indéfendable.

Il y aurait pourtant des choses à faire tout de suite, comme, par exemple :

 doubler la ligne Saint-André-le-Gaz / Chambéry comme le demande la directrice régionale de la SNCF,

 couvrir les voies pour réduire les nuisances subies par les riverains et apporter du travail aux petites et moyennes entreprises du BTP,

 investir dans les nouvelles technologies pour rendre le fret ferroviaire plus souple et adapté à la demande des transporteurs.

Cela, je le redis, pourrait se faire tout de suite, et l’argent serait beaucoup mieux utilisé !