Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Reporterre
Lobbying de la FNSEA, violences policières, EDF et les énergies renouvelables… l’édito des lecteurs
Article mis en ligne le 25 mars 2017
dernière modification le 22 mars 2017

Voici, comme chaque mois, l’édito des lecteurs de Reporterre, une sélection des nombreux courriels que nous recevons tous les jours. Messages de soutien, réactions à des articles, coups de cœur, coups de gueule, témoignages… cette tribune mensuelle vous est ouverte. Merci de nous lire et de réagir !

Violences policières : des dizaines de victimes, la police impunie

N’ayant jamais été confrontée aux forces de l’ordre moi-même, j’écoute partout autour de moi pour comprendre l’ambiance actuelle et démêler le vrai du faux, l’exagéré du non vérifié et du détourné, etc. J’en entends de toutes les couleurs, et ce que je comprends surtout, c’est que chacun parle de ce sujet à travers sa sensibilité personnelle et quasiment jamais en cherchant la stricte vérité et le neutre. Cependant est-ce possible ?

Il me manque une info cruciale pour comprendre l’article sur les violences policières : les cas relevés font-ils partie d’une liste choisie d’affaires où les policiers n’ont pas été sévèrement condamnés, ou bien d’une liste d’affaires tout court, qui se veut exhaustive et sans tri fondé sur la nature du jugement ? L’hypothèse 2 signifierait que les policiers ne sont jamais condamnés sévèrement. Par contre, l’hypothèse 1 ne prouve pas cela, puisque c’est une liste restreinte à cette hypothèse. Or le ressenti à la lecture de l’article est bien différent, et va de « c’est tous des pourris et des vendus » à « y a beaucoup d’affaires où les proches ont porté plainte, où les médias ont parfois promu cette vision du flic ripou, mais où la justice a conclut que ce n’était pas le cas ».

Hélène

Reporterre — Il n’existe pas de liste exhaustive relatant l’ensemble des personnes décédées en présence des forces de l’ordre ainsi que les suites judiciaires éventuelles, et les décisions de justice définitive.
J’ai fondé mon travail sur deux documents : la liste de personnes décédées établie par des collectifs de victimes (essentiellement Urgence notre police assassine), recoupée avec celle effectuée par nos confrères de Bastamag !. À partir de ces éléments, je suis allée vérifier dans les coupures de presse les décisions de justice.
Étant donné le nombre d’affaires, j’ai choisi de mettre en avant celles où il y avait des suites judiciaires et une peine prononcée. J’ai ensuite extrait plusieurs exemples d’affaires où le dossier n’aboutit pas à des peines, mais à des classements sans suite ou des non-lieux, ce qui était la conclusion dans de très nombreux dossiers, proportionnellement au nombre de cas où des peines ont été prononcées. Je n’ai pas opéré de sélection en fonction de la lourdeur ou légèreté de la peine ni en fonction des chefs d’inculpation. (...)