
Début janvier, au terme d’un long bras de fer avec la préfecture, la centaine de Roms réfugiés à la bourse du travail de Fives avaient obtenu des hébergements d’urgence dans toute la région. La fin de la trêve hivernale, mardi, s’est traduite par une remise à la rue pour plusieurs familles. Qui en appellent à nouveau à la justice.
« La bataille va se rejouer fin mars », prévenait, en janvier, Olivier Pira. Le syndicaliste de Solidaires avait vu juste : cinq familles roms ont saisi, hier, le tribunal administratif de Lille en référé. Audience vendredi. Comme un air de déjà-vu : c’est par cette même procédure d’urgence que les Roms, soutenus par les syndicats, ont fait plier la préfecture il y a trois mois. (...)
Les anciens de la bourse ont connu des fortunes diverses. Certains sont repartis en Roumanie, d’autres ont grossi des campements sauvages, d’autres encore se sont réunis pour louer un logement. Mais cinq familles au moins, hébergées à Louvroil et à Lesquin, ont été poussées dehors, à la fin de la trêve hivernale, pointe Olivier Pira. Ce sont elles qui ont saisi le tribunal administratif en référé liberté, par la voix de Me Ève Thieffry. La même qui avait plaidé en décembre.
« On est revenus à la case départ, comme tous les SDF » (...)