
Amadou Woury Balde, étudiant sénégalais titulaire d’un master de lettres, est enseignant au lycée Henri IV de Béziers, où il remplace en qualité de contractuel depuis le 4 novembre 2013 un collègue parti à la retraite.
Or, depuis plus de 6 mois, il essaye de régulariser sa situation, et se retrouve toujours confronté à un refus systématique et non réellement motivé de la sous-préfecture de Béziers.
Pouvez-vous accepter qu’un enseignant embauché en novembre 2013 par l’Education nationale et qui a en charge des élèves préparant le baccalauréat fasse l’objet d’une décision d’expulsion dès avril 2014 ? Quel intérêt y a-t-il à organiser l’expulsion d’un enseignant reconnu et unanimement apprécié par ses collègues, ses élèves qui sans sa venue auraient été privés de cours, et nombre d’amis ?
Pouvez-vous accepter que, face à la mobilisation, l’expulsion soit reportée avec une nouvelle forme d’obligation de quitter le territoire au 6 juillet, sans que n’ait jamais été délivrée à M. Baldé une autorisation de travail ?
Pouvez-vous accepter que la sous préfecture ne prenne pas en considération sa demande de titre de séjour étudiant afin qu’il puisse faire une thèse pour ensuite retourner dans son pays et contribuer à la formation universitaire ?
Le 7 juillet, nous avons accompagné M Balde à la sous-préfecture et nous avons été éconduits au prétexte que l’attestation de préinscription en thèse pourtant signée du directeur de l’UFR lettres langues de l’université François Rabelais de Tours n’était pas valide, ce qui est faux.
Monsieur le Premier ministre, il y a urgence !
Nous vous demandons d’intervenir auprès de la sous-préfecture de Béziers pour débloquer la situation, empêcher l’expulsion de M Balde en annulant son obligation de quitter le territoire, et en lui délivrant un titre de séjour étudiant lui permettant de préparer sa thèse.
Les soussignés s’associent publiquement à cette demande (...)