
L’acharnement perpétué sur Julian Assange et WikiLeaks a déjà entrainé de graves conséquences dans de nombreux domaines.
Chris Williamson : "Cette lettre à lire absolument, publiée par @TheCanaryUK, fait voler en éclats les calomnies contre Julian Assange, dans lesquelles un certain DPP [Directeur des Poursuites Publiques] est impliqué !"
#WeAreAllAssange
ROYAUME-UNI 🇬🇧 "Lettre : La diabolisation d’Assange ouvre la voie à davantage de viols et de meurtres par l’État."
"The Canary" - 10 janvier 2021 :
"Nous sommes soulagés que le tribunal ait décidé de ne pas extrader Julian Assange vers les États-Unis. Sa libération immédiate de Belmarsh, qualifiée de torture par le rapporteur spécial de l’ONU, notamment sous coronavirus, doit suivre. Le refus de mise en liberté sous caution doit être annulé immédiatement.
En tant qu’organisation anti-viol, nous nous opposons à l’utilisation initiale de présumés délits sexuels pour faciliter l’extradition d’Assange vers les États-Unis via la Suède. Connaissant les preuves, cette affaire n’a jamais été viable, mais elle a lancé et alimenté une chasse aux sorcières contre Assange et détourné de la véritable cible : son dévolu sur Wikileaks.
Assange et Chelsea Manning ont révélé les viols, tortures et meurtres commis par la coalition américano-britannique : des crimes de guerre dont nous devions tous être informés de toute urgence. Après l’invasion et l’occupation de l’Irak en 2003, nous avons écrit une lettre ouverte, "Pas de sang ni de viol pour du pétrole", à toutes les femmes parlementaires. Nous avons été alarmés de constater qu’aucune ne l’a même évoquée.
La chasse aux sorcières contre Assange a invité les femmes - furieuses de la négligence continue du viol par le système de justice pénale - à rejoindre ce système mis en place contre Assange. Cette manipulation est typique de la façon dont les gouvernements se protègent eux-mêmes tout en prétendant nous protéger. Elle s’est avérée irrésistible pour beaucoup.
Comparez la détermination à mettre la main sur Assange - les heures de travail et les millions de livres sterling sur 10 ans - avec l’absence mortelle de protection de l’État pour la plupart des victimes de la violence. Alors que les viols et les violences domestiques montent en flèche, encore plus rapidement sous l’effet des confinements liés au coronavirus, ils ont été pratiquement dépénalisés. Les femmes ont dû faire campagne pour dénoncer le fait que la police et le CPS [Crown Prosecution Service / Service des poursuites de la Couronne] fouillent les médias sociaux et les antécédents sexuels des victimes pour les discréditer et abandonner leurs affaires. Les 1,5 % de viols signalés qui parviennent au tribunal ont peut-être attendu quatre ans pour y parvenir.
Si le gouvernement était sérieux en matière de viol et de violence domestique, il veillerait à ce que la police, le CPS et les tribunaux - tant criminels que familiaux - donnent la priorité aux victimes, indépendamment de leur race, de leur âge, de leur classe, de leur statut d’immigration ou de leur relation avec leur agresseur. Il augmenterait les prestations, les ressources et les services dont les femmes ont besoin pour se protéger et protéger leurs enfants, et les étendrait à toutes les femmes, y compris les immigrantes et les demandeuses d’asile exclues par la règle du "non-recours aux fonds publics".
Elles mettraient fin à la "présomption de contact" qui permet aux hommes violents d’utiliser les tribunaux de la famille pour poursuivre leur règne de terreur contre les femmes et les enfants et éviter les poursuites. Ils cesseraient d’accuser les mères d’"aliénation parentale" lorsqu’elles dénoncent les mauvais traitements infligés à leurs enfants par des pères violents. Et ils cesseraient de poursuivre les victimes de viols qu’ils refusent de croire."