
L’histoire semble se répéter dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Depuis 16 ans, de nombreux crimes relevant du droit international et d’autres violations des droits humains sont perpétrés dans le cadre de conflits que connaît la République Démocratique du Congo.
C’est comme un refrain, cinq jours avant les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, l’épidémie de violences revient à l’est de la République Démocratique du Congo. Les rebelles du M23 ont pris le contrôle de la ville de Goma, au Nord Kivu.
L’ampleur des défis et des souffrances des personnes victimes des conflits armés sont inimaginables. Les droits fondamentaux de la population sont bafoués à haut niveau. L’arrivée du groupe armé appelé M 23 pousse les communautés à se déplacer et à partir dans la nature. Ils incendient les villages, pillent des biens, violent les femmes et détruisent les récoltes. On recense un grand nombre d’enlèvements d’enfants et de femmes, des exécutions sommaires et les enfants sont recrutés dans le rang des groupes de M23.
La population vit comme prisonnière dans son propre pays, blessée dans son amour propre. Les déplacés n’ont pratiquement pas accès aux services de santé, d’éducation ou de logement. La sécurité est également un problème. Tout au long de leurs parcours, les femmes sont placées en situation de dépendance vis-à-vis des hommes, exerçant ainsi sur elles un pouvoir, susceptibles d’en abuser. De nombreuses femmes ont été victimes des violences sexuelles, il n’en demeure pas moins difficile d’évaluer précisément le nombre de victimes mais la certitude est que leur ampleur est immense. C’est tellement dramatique que, d’ici quelques années, il y aura un creux démographique en République Démocratique du Congo (...)
Devant cette tragédie humaine, il apparaît nécessaire de mobiliser des femmes et des hommes du monde pour rendre plus visible la souffrance des femmes congolaises, agir et acter contre ce fléau barbare qui risque de détruire toutes les vies par une chaîne de violences. Nous ne devons pas perdre de vue que les violences faites aux femmes représentent une grave menace pour la paix au monde. Une pétition internationale avant la fin des 16 jours d’activisme doit être signée et envoyée auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies, des personnes influentes et autres instances impliquées dans la résolution des conflits en République Démocratique du Congo pour prendre des mesures fermes, justes et concrètes afin de restaurer la paix durable et la sécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo. D’autres initiatives populaires doivent être prises pour protéger les femmes et les jeunes filles touchées par ce conflit afin de prouver que nous faisons face à une guerre globale.
Nous disons stop au viol de notre ressource la plus précieuse ! Nous devons écrire la fin des violences sexuelles en République Démocratique du Congo !