
Les images de maltraitance animale dans l’abattoir de Mauléon, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont conduit à sa fermeture. De taille modeste, il participait pourtant, témoigne l’auteur de cette tribune, au maintien du tissu rural en favorisant les petits éleveurs d’ovins. Qui se retrouvent aujourd’hui en grande difficulté.
(...) Autrefois, l’abattage des animaux était un service public
Oui, il y a eu dérapage. Je n’excuse en aucune façon les comportements barbares de certains sur la chaîne d’abattage. Ils sont inadmissibles et doivent être sanctionnés. Mais il faut également savoir que les cadences insoutenables avant les fêtes de Pâques et l’impossibilité de trouver un personnel supplémentaire volontaire et compétent, sur une aussi courte période, sont d’âpres réalités. Cela n’excuse pas, mais aide à comprendre. Il reste que le mal est fait…
Quel avenir pour l’abattoir, pour les éleveurs locaux et les salariés ? Au moment où l’abattoir de Mauléon envisageait de nouveaux investissements, forcément onéreux, c’est un transfert d’activité vers d’autres établissements plus éloignés qui se profile. Autant de camions supplémentaires sur les routes. Plus grave, l’opprobre menace une communauté de petits producteurs qui avait su résister face à plus puissant qu’eux. Quel gâchis !