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Souveraineté alimentaire et transition agro-écologique
La Via Campesina : Etat de siège sur un sommet A propos du sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires 2021
Article mis en ligne le 28 décembre 2020

« Les lobbies défendant les intérêts des multinationales de l’agroalimentaire influencent les préparatifs du Sommet Des Nations Unies sur les SYSTÈMES ALIMENTAIRES prévu en 2021. Ils rendent le processus opaque et exclusif. La Via Campesina explique pourquoi cela met en danger la souveraineté alimentaire des peuples et menace l’avenir de la planète ».

Les auteurs et autrices soulignent l’importance d’un débat sur les système alimentaires à l’échelle mondiale, « car la pandémie COVID-19 n’a fait que renforcer et révéler l’échec du système alimentaire des multinationales à traiter les problèmes de la faim, les inégalités et la crise écologique ». Iels présentent et discutent des processus institutionnels et de leurs limites, de l’opacité et de la non-inclusivité de l’UNFSS21 (Sommet Des Nations Unies sur les Systèmes alimentaires 2021), « On a constaté aucun intérêt de leur part pour inclure les petits producteurs alimentaires, la société civile et les organisations de peuples autochtones tout en respectant leur autonomie, leur auto-organisation et leur autodétermination », des soi-disant expert·es auto-désigné·es, de la place de l’agro-industrie…

La Via Campesina insiste particulièrement sur l’accaparement des politiques alimentaires par les multinationales, les effets de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), « une modification agressive des systèmes agricoles africains vers des modèles d’agriculture industrielle employant massivement des agrotoxiques », le contrôle, « Aujourd’hui, un petit nombre de multinationales cherchent à contrôler les données, les terres agricoles, l’eau, les semences et autres ressources par le biais du contrôle de nos systèmes alimentaires pour le profit privé et la domination mondiale », les pratiques destructrices comprenant « l’accaparement, la concentration et la privatisation à grande échelle des terres, de l’eau et d’autres ressources, l’agriculture, la pêche et l’élevage industrialisés, la surexploitation de la nature (y compris l’exploitation des êtres humains), l’utilisation autocratique et avide des nouvelles technologies et la mise en œuvre de projets d’infrastructure à grande échelle basés sur l’investissement étranger direct et une dette publique insoutenable »…

Les auteurs et autrices défendent une « compréhension holistique des systèmes alimentaires ». (...)

Elles et ils préconisent :

  • Favoriser des systèmes alimentaires locaux, diversifiés et agroécologiques, et non une refonte et une expansion du système alimentaire mondial des multinationales. (...)
  • Opérer un changement systémique pour faire face à la crise climatique actuelle et pour parvenir à une réduction significative des émissions de CO2, sachant que l’agriculture industrialisée et le système alimentaire des multinationales se trouvent au centre de cette crise.
  • Transformer les politiques commerciales existantes pour permettre le soutien et la protection de la production alimentaire locale.
  • Promouvoir des politiques publiques efficaces au niveau international, national et local (...)

Garantir la mise en œuvre de la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysan.ne.s et autres personnes travaillant dans les zones rurales (...)