
Une enquête explique les raisons du déclin des ruches. Pourtant les abeilles résistent et évitent le pollen contaminé
Lorsqu’on écoute le conférencier, tout semble limpide et pourtant il ne s’agit pas d’une approche simpliste mais bien du fruit d’une enquête rigoureuse, qui pour aboutir à la rédaction de son livre « L’étrange silence des abeilles » (éd. Belin) qui a nécessité deux années, à travers la France et les États-Unis, d’entretiens avec des apiculteurs et des chercheurs, compilé près de 200 publications scientifiques. (...)
Les résultats de cette enquête font apparaître plusieurs facteurs qui expliqueraient le déclin des ruches, et qui conjugués, à terme verraient la disparition des abeilles : les cocktails de pesticides, qui en perturbant les fonctions premières comme l’alimentation, la reproduction, l’orientation pourraient être à l’origine de la disparition d’essaims aux États-Unis ; Les Varroa Destructor, des acariens mini-vampires qui tels des morpions s’accrochent aux abeilles et aux larves et les frelons asiatiques bien connus dans le Sud-Ouest. (...)
Aux efforts des hommes, par exemple le piégeage des frelons par la CUB, s’associent ceux des abeilles pour mettre en place des stratégies naturelles de défense : elles s’épouillent des acariens, et dernièrement Jeff Pettis, chef du laboratoire de recherche sur les abeilles au département américain de l’agriculture a découvert que « les abeilles trient le pollen contaminé et évitent ainsi de s’en servir comme nourriture » (...)