
Bonne nouvelle : le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a annoncé le report de la date d’obligation du puçage électronique des ovins. C’est une première victoire dans la lutte engagée depuis plusieurs années par nombre d’éleveurs.
Ces derniers mois, la colère des éleveurs de brebis se faisait de plus en plus forte sur cette obligation, qui devait prendre effet en juillet prochain, d’identifier les brebis avec des boucles faites d’une puce électronique. Ce qui engendre notamment un coût supplémentaire important pour les secteurs d’élevage ovin viande et lait, à l’heure où les charges augmentent fortement et que les revenus sont souvent inférieurs à la moitié du SMIC.
La contestation portait même au-delà de l’économique, parce que ce « puçage » est vu comme la fin du pastoralisme et du métier de berger traditionnel, pour entrer définitivement dans l’ère de l’automatisation et de l’industrialisation de l’élevage. L’argument de la traçabilité ne vaut pas pour justifier ce nouveau système puisque le système d’identification antérieur (deux boucles simples par animaux) garantit déjà amplement la traçabilité.
C’est par ce genre d’imposition, qui en entrainera d’autres, que l’élevage ovin est condamné à entrer dans la vis sans fin de l’industrialisation. L’annonce par le ministre de l’Agriculture de la fin de l’obligation de « pucer » l’ensemble des troupeaux avant fin 2014, permettra de soulager la pression de charges sur les éleveurs ovins, dans ces périodes économiques difficiles. (...)