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Le « déficit de filles » en Asie du Sud
Naila Kabeer est professeure d’études du développement à la School of Oriental and African Studies de l’Université de Londres, au Royaume-Uni.
Article mis en ligne le 15 mai 2015
dernière modification le 9 mai 2015

Les avortements sélectifs fondés sur le sexe, les cas d’infanticide et les gestes de négligence et de discrimination à l’égard des petites filles sont répandus en Inde et Bangladesh. Ainsi, depuis 1985, près de 10 millions de femmes ont disparu en Inde. A travers une étude auprès de 5.000 femmes, Naila Kabeer fait un état de lieu de ce phénomène et décrit les tendances divergentes dans ces deux pays.

Les avortements sélectifs fondés sur le sexe, les cas d’infanticide et les gestes de négligence et de discrimination à l’égard des petites filles — répandus en Inde — ont été qualifiés par plusieurs intervenants, dont le journal national de l’Inde, The Hindu, d’urgence nationale et d’épidémie qui aura de lourdes conséquences sociales.

Au Bangladesh, un pays voisin, la situation semble plutôt différente. La réalisation de travaux de recherche subventionnés par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI), organisme canadien, a permis d’observer une amélioration continuelle des chances de survie des filles par rapport à celles des garçons et peu de signes indiquant la pratique d’avortements sélectifs fondés sur le sexe. Les études relevées au Bangladesh permettent d’examiner le « déficit de filles » de l’Inde sous un autre angle.
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