
Le gouvernement britannique prévoit d’interdire l’exportation d’animaux vivants vers des centres d’engraissement ou d’abattage. Le Royaume-Uni deviendra alors le premier pays européen à se munir d’une telle interdiction. Selon le département de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales (Defra), cette nouvelle loi permettra au Royaume-Uni de s’affirmer en tant que leader mondial en matière de bien-être animal.
D’après des estimations du Defra, 6.400 animaux ont été envoyés à l’abattoir en Europe en 2018. Beaucoup sont partis du port de Ramsgate, à Kent.
« Les animaux vivants doivent généralement endurer des voyages extrêmement longs lorsqu’ils sont exportés. Ceux-ci sont sources de détresse pour les animaux et peuvent physiquement les blesser. Jusqu’à présent, les règles européennes empêchaient de modifier ces voyages. En se retirant de l’Union européenne, le gouvernement britannique peut dorénavant choisir ses propres lois », explique le Defra.
Le gouvernement britannique a lancé une consultation de huit semaines qui permettra d’établir la future loi. Toutefois, il a été décidé que les exportations d’animaux vivants continueront d’être effectuées depuis l’Irlande du Nord, qui obéit aux législations européennes sur le bien-être animal. De plus, d’après le Defra, « les mesures concernant l’exportation d’animaux vivants n’auront pas d’impact sur les exportations de volaille, ni sur celles dont le but est l’élevage des bêtes ». (...)
Peter Stevenson, conseiller principal de l’association Compassion in World Farming, affirme que l’organisation est « très heureuse d’apprendre que le Defra envisage d’interdire les exportations d’animaux vivants vers l’abattage ou l’engraissement. Cela fait plus de cinquante ans que nous faisons campagne contre la souffrance massive causée par ce commerce inhumain et archaïque. Cette proposition est donc très appréciée. » (...)
Au sein de l’Union européenne, un débat sur le sujet est également en cours. (...)