
Le Front de gauche, pour l’instant, refuse l’entrée du M’PEP au motif, principalement, que le Front de gauche ne veut pas sortir de l’euro alors que le M’PEP prône une sortie de gauche de l’euro. De même le Front de gauche espère faire évoluer l’Union européenne de l’intérieur, alors que nous pensons qu’il faut désobéir à l’Union européenne et ne pas craindre de prendre des mesures unilatérales pour appliquer une politique de gauche, maintenant, en France.
Nous sommes sûrs que ces difficultés peuvent être surmontées et que le patrimoine politique qui nous rassemble devrait l’emporter. D’autant que, depuis trois ans, des sondages montrent qu’environ la moitié de l’électorat du Front de gauche, du NPA et de LO est favorable à la sortie de l’euro. Comme le Front de gauche a l’ambition de rassembler toute la gauche de gauche, il serait logique qu’il tente de converger avec ce courant d’idées qui ne cesse de croître avec la crise.
Nier cette réalité que chacun peut constater dans les échanges de la vie quotidienne et militante peut priver le Front de gauche d’une véritable dynamique politique pourtant indispensable aux changements escomptés.
Bien évidemment, le M’PEP n’a pas la prétention de représenter toutes les forces qui luttent pour une sortie de gauche de l’euro, considérant ainsi qu’elles sont fidèles aux « non » à Maastricht en 1992 et au « non » au projet de traité constitutionnel européen en 2005. Mais l’entrée du M’PEP au Front de gauche serait un signe très positif donné à cet électorat dont une partie risque de faire défaut au Front de gauche si ce dernier persiste dans son refus de le reconnaître.(...) Wikio