
Le juge des référés déboute deux journalistes qui se plaignaient de ne pas avoir pu pénétrer à cinq reprises dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d’évacuation dans les régions de Calais et de Dunkerque.
Les périmètres de sécurité mis en place par la police lors des évacuations de camps de migrants, qui ont pour conséquence de tenir à distance les journalistes, ne portent pas une atteinte excessive à la liberté de la presse, a jugé ce mercredi 3 février le Conseil d’Etat. (...)
L’un des requérants, Louis Witter, avait diffusé sur son compte Twitter des photos, devenues virales, montrant à Grande-Synthe (Pas-de-Calais) une personne en combinaison de protection lacérant une tente de migrant. Des photos prises selon lui lors d’un moment d’inattention des policiers. (...)
Expulsion quasi quotidienne
« Il n’apparaît pas que ces mesures » de police « aient jusqu’à présent excédé ce qui était nécessaire pour assurer la sécurité des opérations et aient porté une atteinte grave et manifestement illégale à l’exercice par les journalistes de leur profession », conclut le Conseil d’Etat dans sa décision consultée par l’AFP.
(...)
L’administration affirme que ces évacuations sont destinées à faire cesser des occupations irrégulières de terrains en exécution d’expulsions ordonnées par la justice ainsi qu’à offrir une mise à l’abri des migrants et une aide administrative.
Selon les associations, très critiques de ces opérations, environ un millier de migrants sont actuellement entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune.