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La souveraineté alimentaire implique que les femmes aient le pouvoir
Article mis en ligne le 28 mai 2013
dernière modification le 24 mai 2013

Pour définir un nouveau modèle agricole, une perspective féministe est indispensable. Car "dans les pays du Sud, les femmes sont les principales productrices de nourriture, les responsables du travail de la terre, de la conservation des semences, de la récolte des fruits, du ravitaillement en eau, et de la surveillance du bétail."

Les systèmes de production et de consommation d’aliments ont toujours été socialement organisés, mais leurs formes ont varié historiquement. Au cours des dernières décennies, sous l’impact des politiques néolibérales, la logique capitaliste s’est imposée de plus en plus dans la manière dont sont produits et distribués les aliments.

Avec le présent article, nous souhaitons analyser l’impact de ces politiques agro-industrielles sur les femmes et le rôle clé joué par les femmes paysannes, tant dans les pays du Nord que du Sud, dans la production et la distribution d’aliments. (...)

Dans les pays du Sud, les femmes sont les principales productrices de nourriture, les responsables du travail de la terre, de la conservation des semences, de la récolte des fruits, du ravitaillement en eau, de la surveillance du bétail… Entre 60 et 80 % de la production d’aliments dans ces pays relèvent de la responsabilité des femmes, au niveau mondial ce chiffre se monte à 50% (FAO, 1996) (...)

nombre d’entre elles ont accédé pour la première fois à un poste de travail rémunéré et à un revenu qui leur ont permis d’avoir plus de pouvoir dans les prises de décisions et d’être actives dans un cadre social extérieur à celui du foyer familial.

Mais cette dynamique est accompagnée d’une division de genre marquée par la répartition des postes de travail : dans les plantations, les femmes réalisent les tâches non qualifiées comme le conditionnement et l’emballage, alors que les hommes s’occupent de la plantation et de la récolte.

Cette incorporation des femmes au travail salarié implique une double charge de travail car elles continuent à être responsables des soins familiaux tout en travaillant pour obtenir un revenu et en occupant bien souvent des emplois précaires. Ces femmes bénéficient de conditions de travail pires que celles de leurs collègues masculins. Elles reçoivent un salaire inférieur pour les mêmes tâches et doivent travailler plus longtemps pour percevoir les mêmes revenus. (...)