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La résistance des peuples arabes a traversé la méditerranée
par Mohamed Belaali mercredi 1er juin 2011
Article mis en ligne le 1er juin 2011

« Nous sommes plus qu’hier mais moins que demain ! » disaient les révoltés espagnols de la Puerta del Sol au centre de Madrid. « La plus grande violence est la pauvreté » scandaient les indignés de la place Syntagma d’Athènes. « A bas la dictature financière ! » s’exclamaient les manifestants de Rossio à Lisbonne. Les peuples se réveillent les uns après les autres. Ils sont déterminés à prendre en charge eux-mêmes leur destin pour l’arracher à un système qui tend de plus en plus à dominer et à contrôler la vie des hommes pour mieux la transformer en une vulgaire marchandise. De la Tunisie à l’Égypte, du Maroc au Yémen, de l’Espagne au Portugal, de la Grèce à l’Islande, les citoyens, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, travailleurs et chômeurs relèvent la tête et opposent une magnifique résistance pacifique au pouvoir de leurs gouvernements, élus ou non, qui exécutent servilement les décisions du FMI, de la Banque mondiale, des marchés financiers, des agences de notation, des banquiers etc. La résistance au capitalisme a traversé la méditerranée et s’installe en Europe

Les liens de solidarité et de fraternité entre les peuples en lutte effacent les frontières et les préjugés nationaux qui les séparent et les opposent les uns aux autres.(...)

Dans le monde arabe, les peuples se soulèvent contre de véritables dictatures, soutenues par les bourgeoisies occidentales, qui les oppriment et les humilient depuis des décennies. En Europe, c’est la dictature de l’argent qui les étouffe et les marginalise. Il s’agit dans les deux cas de deux visages, hideux, d’un même système, le capitalisme. (...)

« Nos rêves ne rentrent pas dans vos urnes » disait un slogan de la Puerta del Sol. Il ne s’agit bien sûr que d’un slogan, mais il montre bien la méfiance des citoyens envers cette démocratie du capital qui a enfanté une espèce de dictature imposant aux citoyens de « choisir » entre deux partis qui appliquent la même politique ; c’est le parti unique de la bourgeoisie ! (...)

Les révoltes dans le Monde arabe et en Europe sont le produit des circonstances et des conditions matérielles réelles dans lesquelles, malgré des différences notables, les hommes et les femmes sont méprisés et humiliés. Et c’est contre ces conditions sociales méprisables que les masses se sont soulevées pour les renverser radicalement.(...) Wikio