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La prostitution trouble l’unité de la manifestation du 25 novembre
Article mis en ligne le 24 novembre 2012

Des dizaines d’organisations appellent à manifester à Paris dimanche 25 novembre, contre les violences faites aux femmes. Mais la question de la prostitution est venue érafler le consensus.

Cela aurait pu être une manifestation consensuelle. Au côté du Collectif national pour les Droits des Femmes, plusieurs dizaines d’associations et syndicats appellent à manifester à Paris, dimanche 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Le cortège reliera la place de la Bastille au ministère de la Justice.

Au cœur des revendications, la nécessité d’une loi forte contre ces violences. Le ministère des Droits des femmes a déjà souligné que la question sera au coeur du comité interministériel du 30 novembre. Et a déjà évoqué quelques pistes : ordonnance de protection renforcée, amélioration de l’accueil des victimes, ou généralisation du « téléphone grand danger ».

Pour le Collectif national pour les Droits des Femmes, « il ne faut laisser de côté aucun ’aspect’ des violences : éducation, sensibilisation du public, éducation non sexiste, formation des professionnels, social, de santé, de solidarité, d’accompagnement, répressif, judiciaire, institutionnel, de procédure pénale. Bref il faut une loi globale, une loi-cadre. »

La prostitution comme violence

Tous les éléments sont réunis pour une manifestation unitaire. Tous ? Non. Car il y a aussi la question si sensible de la prostitution.
L’appel à la manifestation intègre le soutien à « une véritable politique abolitionniste, reconnaissant donc la prostitution comme une violence, incluant une vraie réinsertion des personnes prostituées, l’abolition du délit de racolage, et une politique de responsabilisation, pénalisation du client. »
Problème : le soutien à la position abolitionniste – et le projet de pénalisation du client – reste explosif, et divise le mouvement féministe en deux camps. (...)

Les frictions pourraient se ressentir le 25 novembre même. Car un autre groupe – piloté par le Strass, justement – appelle lui aussi à un rassemblement à proximité de la place de la Bastille contre les violences faites aux femmes. En demandant entre autres, lui, « l’abandon du projet de pénaliser des clients » de prostituées.